Algérie: le fils de l'ex-dirigeant du FIS Ali Belhadj tué lundi

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ALGER (AFP) - (AFP)

Abdelkader Belhadj, fils d'Ali Belhadj, l'ex-numéro deux du Front islamique de Salut (FIS), a été tué lundi par les forces de sécurité dans l'est de l'Algérie alors qu'il se dirigeait avec deux autres kamikazes vers Alger, a confirmé jeudi une source gouvernementale à l'AFP.

Il avait rejoint Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en 2006.

Toutefois, Abdelhamid Belhadj, le frère d'Ali Belhadj, a affirmé au téléphone à l'AFP que la famille "n'avait pas été appelée par les services de sécurité pour être informée de la mort" lundi d'Abdelkahar Belhadj, 23 ans, avec deux autres kamikazes à une soixantaine de kilomètres à l'est de la capitale, telle qu'annoncée mercredi par le quotidien Ennahar.

Une source gouvernementale qui a requis l'anonymat a déclaré à l'AFP jeudi matin qu'Abdelkahar Belhadjavait bien été tué.

"C'est confirmé.C'est le fils d'Ali Belhadj qui a été tué.Il y a eu identification par l'ADN" du corps du jeune homme, a déclaré cette source qui a souhaité conserver l'anonymat.

Le fils de Ali Belhadj, co-fondateur du Front islamique de Salut (FIS - interdit en 1992) se trouvait "à bord d'une Hyundai Atos grise" en compagnie de deux autres personnes, a-t-on indiqué de source autorisée à l'AFP.

L'un des trois, "tous originaires d'Alger", portait une ceinture d'explosifs et le véhicule se dirigeait vers Alger "vraisemblablement" pour y commettre un attentat, a-t-on ajouté.

Ils avaient été repérés lundi en fin d'après-midi par les forces de sécurité qui avaient sommé en vain le véhicule de s'arrêter avant de tirer dans sa direction.Le véhicule a explosé tuant ses occupants et "il y a eu aussi trois militaires blessés", selon la même source.

"Nous n'avons aucune information relative à la mort" de Abdelkahar Belhadj, a déclaré l'oncle, Abdelhamid Belhadj."Nous sommes là à la maison", avec Ali Belhadj, dont il se dit le porte-parole, "et nos téléphones sont ouverts".

"Les services de sécurité nous ont déjà dit qu'ils nous informeraient en cas de mort", a-t-il ajouté."Nous n'avons reçu aucun appel des services de sécurité".

Le jeune homme a déjà été donné pour mort."Ils (la presse) l'ont tué et rescussité plus de 70 fois", a rappelé ce membre de la famille.

Outre cet incident, plusieurs attentats ou tentatives d'attentats ont récemment eu lieu dans l'est de l'Algérie.Des bombes et même des kamikazes ont visé des convois militaires ou des bâtiments des forces de sécurité, faisant des blessés et des morts avec le retour de l'été et à l'approche du ramadan, qui commence la semaine prochaine.

Abdelkahar Belhadj a pris le nom de guerre de "Mouawia", en référence à l'un des compagnons du prophète Mahomet, quand il a rejoint l'Aqmi en 2006.

Après sa disparition, son père avait alors accusé les services de sécurité de l'avoir kidnappé, ce qui avait été démenti à l'époque.Abdelkahar Belhadj était apparu quelques mois plus tard dans une vidéo diffusée sur la chaîne qatariote Al-Jazira.

"Mouawia" a été condamné à mort par contumace en 2009 par le tribunal de Tizi Ouzou, en Algérie, pour participation à des attentats sanglants.

Ali Belhadj a, lui, passé 12 ans en prison après la suspension du processus législatif de 1991 qui promettait la victoire au FIS qu'il avait co-fondé avec Abassi Madani.Il a de nouveau été incarcéré en 2005 puis amnistié un an plus tard dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation initiée par le président Abdelaziz Bouteflika.

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