Le parquet de Bruges (nord-ouest) et l'administration pénitentiaire ont confirmé à l'AFP des informations de presse rapportant leur retour par un vol de nuit en provenance d'Abidjan.Surnommés "le couple diabolique" par les médias, Hilde Van Acker, 56 ans, et Jean-Claude Lacote, 53 ans, figuraient parmi les personnes les plus recherchées en Europe jusqu'à leur arrestation en novembre à Abidjan.Cette double interpellation par la gendarmerie ivoirienne avait eu lieu quelques semaines après le lancement par l'agence européenne de police Europol d'une campagne de recherches sollicitant le concours des internautes.Sur un site dédié, Europol avait dévoilé les visages de criminels en fuite recherchés par les polices de 21 pays de l'UE. Une méthode s'inspirant de ce qui se pratique aux Etats-Unis et notamment du site "Most wanted" du FBI.Demandés par la justice belge, les deux criminels ont finalement été extradés de Côte d'Ivoire au bout de deux mois.Voyageant à bord d'un vol commercial, ils ont atterri mercredi à l'aube à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, selon des images de la chaîne flamande VTM."Ils ont été écroués dans des prisons en Belgique", a précisé à l'AFP une porte-parole de l'administration pénitentiaire belge.Désormais le parquet doit leur signifier qu'ils sont sous le coup d'une condamnation à la prison à perpétuité, prononcée en leur absence, en 2011, par la cour d'assises de Bruges."Il serait logique qu'ils demandent à être rejugés", ce qui est leur droit, a commenté une porte-parole du parquet, Fien Maddens, jointe par l'AFP.Le meurtre à connotation mafieuse du Britannique Marcus John Mitchell, tué de deux balles dans la tête en mai 1996 dans la station balnéaire du Coq (De Haan en flamand), avait fait grand bruit à l'époque.Le quotidien belge Le Soir écrivait en 1996 que M. Lacote avait prétendu pendant ses auditions qu'il était "un informateur des services secrets français, du MI 5 britannique et de la douane allemande".Trafic de drogue, achat de matériel militaire, filières serbe ou libyenne et des sommes équivalentes à plusieurs centaines de milliers d'euros avaient été évoqués à l'époque dans la presse belge.Un temps en détention provisoire, le couple avait profité d'une remise en liberté pour fuir dès 1996.D'après le quotidien britannique The Independent, la cavale de M. Lacote a été rocambolesque, le menant au Brésil ainsi qu'en Afrique du sud, où il a produit une émission de télé-réalité.En Côte d'Ivoire, ce mécanicien a notamment géré une petite compagnie aérienne, selon une source proche de ce secteur.
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