Le Soudan a demandé le soutien de la Ligue arabe et du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) au sujet de la zone pétrolière contestée de Heglig, occupée par les troupes sud-soudanaises.
Khartoum a adressé des demandes formelles aux deux institutions "pour discuter de l'agression du Soudan du Sud contre la zone de Heglig", où se trouve le principal champ pétrolier soudanais, a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Al-Obeid Meruh.
L'UA s'était dite mercredi dernier "profondément inquiète" de "l'escalade" des combats entre les deux Soudan, et a appelé le Sud à se retirer "immédiatement" de la zone frontalière de Heglig, prise par les forces sud-soudanaises le 10 avril.
D'autres membres de la communauté internationale dont les Nations unies, les Etats-Unis et l'Union européenne, ont critiqué l'occupation de Heglig par le Soudan du Sud.Ils ont dénoncé dans le même temps les raids aériens de Khartoum contre son voisin.
Le Soudan, qui avait annoncé vendredi une contre-attaque pour reprendre la zone de Heglig, faisait profil bas sur le sujet quatre jours plus tard.
L'armée n'a diffusé aucune information concrète sur la situation dans cette région frontalière théâtre d'intenses combats récemment.
"On ne sait pas ce qui se passe" sur le terrain, "on est dans une guerre de communiqués", a déclaré un diplomate étranger sous couvert de l'anonymat.
Le porte-parole de l'armée soudanaise restait injoignable pour la troisième journée consécutive, et n'a fait aucune déclaration à la presse à ce sujet depuis la conférence de samedi au cours de laquelle il a affirmé que ses forces se trouvaient à quelques kilomètres de la ville d'Heglig.
L'armée soudanaise avait annoncé vendredi avoir lancé une contre-attaque pour reprendre Heglig, malgré les appels internationaux à la retenue.
Le gouvernement soudanais avait averti qu'il défendrait la région d'Heglig par tous les moyens.Et la prise de cette région par le Soudan du Sud a poussé lundi e Parlement de Khartoum à qualifier d'"ennemi" le gouvernement de Juba.
Heglig, dont Juba dit qu'elle ne se retirera pas tant que Khartoum occupera une autre région disputée, Abyei, fait partie des nombreuses zones frontalières que revendiquent toujours les deux Soudans, neuf mois après l'indépendance du Sud.
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