Des combattants identifiés comme des membres du groupe jihadiste Boko Haram ont ouvert le feu et jeté des grenades samedi sur un convoi civil d'une centaine de véhicules, protégé par l'armée nigériane, au niveau du village de Komala, sur la route entre Damboa et Maidiguri, capitale de l'Etat du Borno.La localité de Damboa se trouve à la lisière de la forêt de Sambisa, enclave où se sont retranchés des combattants de Boko Haram appartenant à la faction d'Abubakar Shekau, et d'où ils lancent leurs attaques. "Neuf soldats et deux membres des milices civiles - qui combattent Boko Haram auprès de l'armée nigériane - ont été tués dans cette attaque qui s'est déroulée samedi vers 13H30" (12H30 GMT), a rapporté à l'AFP un officier de l'armée sous couvert d'anonymat."C'était une embuscade tendue contre ce convoi civil, escorté par les troupes militaires et les milices", a-t-il ajouté. Les routes de l'Etat du Borno sont pour la plupart fermées pour des raisons de sécurité et les camions d'approvisionnement, ou les voitures et véhicules de transports publics, peuvent les emprunter certains jours, sous protection militaire."Les corps de neuf soldats et de deux miliciens ont été retrouvés et l'on dénombre de nombreux blessés", a confirmé l'un des chefs de la milice civile, Ibrahim Liman. Les combattants ont également saisi plusieurs véhicules et pillé les vivres transportés dans les camions, puis se sont enfuis en direction de la forêt de Sambisa, a expliqué M. Liman.Plusieurs civils sont toujours portés disparus sans que l'on sache s'ils ont été tués ou enlevés par les assaillants.Il n'est pas rare que les jihadistes, tant de Boko Haram que du groupe Etat Islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), attaquent les convois civils et militaires dans les Etats de Yobe ou du Borno (Nord-Est) pour se ravitailler en nourriture et armes.On assiste ces dernières semaines à une recrudescence des attaques jihadistes dans cette région, qui visent à nouveau de plus en plus de civils, après plusieurs mois durant lesquelles les cibles étaient essentiellement militaires.Plus de 36.000 personnes ont été tuées depuis 2009 dans les violences dans la région et plus de deux millions de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer. Les Nations Unis estiment que près de 7 millions de personnes dépendent de l'aide humanitaire pour survivre dans la région du lac Tchad, à genoux après 10 ans de conflit contre Boko Haram.
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