L'ancien rebelle nigérian Henry Okah a donné l'ordre d'acheter les voitures qui ont servi à mener les attentats d'Abuja le 1er octobre et de les bourrer d'explosifs, a assuré jeudi le Parquet sud-africain.
"L'accusé a donné les instructions pour acheter les voitures et charger leur coffre avec de la dynamite", a déclaré le procureur Shaun Abrahams, en lisant un rapport de police devant un tribunal de Johannesburg.
Le double attentat, qui a fait 12 morts le jour du 50e anniversaire de l'indépendance du Nigeria, a été revendiqué par le Mouvement d'Emancipation du delta du Niger (Mend), dont Henry Okah est l'ancien chef.
Soupçonné d'être le cerveau de cette attaque, Henry Okah a été arrêté en Afrique du Sud, où il réside, le lendemain des explosions et inculpé pour "terrorisme" à Johannesburg.
Il nie toute responsabilité et se dit victime d'un complot politique.Depuis une semaine, il comparaît devant le tribunal de Johannesburg pour être remis en liberté sous caution.
Lors de la première audience, le procureur l'a accusé d'avoir été en contact avec les responsables de l'attentat, juste avant et après les détonations.Mais le juge a estimé mercredi que les arguments du Parquet restaient "vagues" et manquaient d'éléments de preuves.
Le procureur Abrahams, qui assure ne pas pouvoir donner trop d'éléments concrets pour ne pas mettre l'enquête en péril, a finalement révélé jeudi le contenu d'un des messages saisis par la police.
Un peu plus de cinq heures après les attentats, Okah a reçu un SMS d'une des neuf personnes arrêtées au Nigeria juste après l'attaque, qui disait: "C'est fait: dis-leur de partir maintenant!", selon le procureur.
"Nous avons également des déclarations de témoins qui décrivent l'accusé comme le cerveau des attaques", a-t-il ajouté.
Le Mend, un groupe armé avec lequel Henry Okah nie tout lien, affirme mener un combat au nom d'une plus juste répartition de la manne pétrolière dans le delta du Niger.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.