Dans le port touristique du Cap, à la pointe sud de l'Afrique ravagée par la déferlante d'une deuxième vague meurtrière de coronavirus, des groupes religieux se relaient depuis une semaine dans les hôpitaux pour accompagner spirituellement les affligés. "Normalement, nous irions librement au chevet de nos fidèles malades ou endeuillés, chez eux", explique à l'AFP le pasteur luthérien Gerhard de Vries Block. "Mais le confinement nous l'interdit".L'imam Sheigh Salieg Isaacs a déjà visité le parking ou les entrées d'une quinzaine d'hôpitaux. "Mais nous répertorions aussi hospices et cliniques de soins palliatifs", précise-t-il.Les malades du Covid, à l'isolement, sont par définition privés de leurs familles. C'est cet aspect de leur détresse qui a motivé les groupes de prière."Nous ne savons pas toujours quoi dire" pendant cette période déstabilisante alors "faire une apparition, ça compte", dit le pasteur. "Les travailleurs en première ligne ont besoin de notre soutien. Autant que les malades et les familles". L'imam précise que si sa communauté connait un patient ou un soignant, le groupe, d'une quinzaine de fidèles maximum, masqués et mains levées en prière, se positionne précisément sous leurs fenêtres pour qu'il/elle le voie. "Nous saluons à voix haute, pour qu'ils puissent nous entendre. Mais c'est principalement un réconfort visuel, qui peut leur apporter de l'espoir", détaille-t-il. Si la jauge dépasse les quinze prieurs, les nouveaux arrivants sont priés de retourner à leur voiture. La solidarité religieuse n'exclut pas la prudence sanitaire.
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