Au Kenya, Kerry appelle à l'unité contre le "terrorisme"

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Nairobi (AFP)

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé lundi à l'unité pour lutter contre le "terrorisme", lors d'une visite au mémorial de l'attentat contre l'ambassade américaine à Nairobi en 1998.

"Les terroristes qui ont frappé le 7 août 1998 ont totalement échoué dans leur tentative d'instiller la peur dans le coeur des Kenyans et de diviser l'Amérique et les citoyens de ce pays", a-t-il estimé.

"Ils ont échoué pour la même raison pour laquelle les terroristes échoueront toujours", a-t-il poursuivi."Oui, ils peuvent réduire un bâtiment en gravats et, oui, ils peuvent priver de vie des innocents, mais ils n'offrent à personne ce qui fait vraiment que la vie vaut d'être vécue".

L'attentat contre l'ambassade américaine, perpétré par Al-Qaïda, avait fait 213 morts.

Depuis, le Kenya a été visé par plusieurs autres attaques sanglantes revendiquées par un groupe islamiste somalien affilié à la nébuleuse islamiste, les shebab.

- Commando shebab -

 

Début avril, un commando shebab a massacré près de 150 personnes dans l'université de Garissa (est).

Avant cela, les islamistes somaliens avaient mené des raids sur la côte kényane qui avaient fait une centaine de morts en juin et juillet 2014.Et, en octobre 2013, ils avaient lancé une spectaculaire attaque contre le centre commercial Westgate de Nairobi (67 morts). 

"Nous savons que la lutte dans laquelle nous sommes engagés maintenant est loin d'être terminée: il y a près de deux ans au centre commercial Westgate, il y a cinq semaines à l'université de Garissa (�?�) les mots ne suffisent pas pour exprimer notre peine et notre colère", a poursuivi M. Kerry.

"Nous avons cependant le pouvoir de contre-attaquer", a-t-il lancé.

Après des années de brouille entre les deux pays, M. Kerry est arrivé dimanche au Kenya pour renforcer la coopération contre les shebab, avant la prochaine visite de Barack Obama sur la terre natale de son père.

Ces voyages des plus hauts responsables américains à Nairobi -- le dernier remonte à celui de la secrétaire d'Etat de l'époque Hillary Clinton en 2012 -- furent longtemps impensables.En cause: l'inculpation qui visait le président kényan Uhuru Kenyatta devant la Cour pénale internationale (CPI).

M. Kenyatta était inculpé par la CPI de crimes contre l'humanité pour son rôle présumé dans les violences postélectorales qui ont déchiré le Kenya fin 2007 et début 2008.Mais la procureure a abandonné les poursuites en décembre, faute de preuves.

 

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