Malgré le bon déroulement des élections législatives du 10 mars, remportées par le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) de M. Pereira, ce petit pays lusophone d'Afrique de l'Ouest n'est pas sorti de la crise politique qu'il traverse depuis août 2015."Nous exigeons la nomination immédiate et sans conditions de DSP" (Domingos Simoes Pereira) au poste de Premier ministre, pouvait-on lire sur une banderole dans la marche partie d'un quartier de la périphérie nord de Bissau en direction du port."Le peuple a droit au respect des institutions", "Jomav (contraction du nom du chef de l'Etat) dehors", ont scandé les manifestants, parmi lesquels M. Pereira et Nuno Gomes Nabiam, chef d'un parti allié au PAIGC et premier vice-président de l'Assemblée nationale.La manifestation était encadrée par un important dispositif de policiers équipés de matériel anti-émeutes et de la garde nationale, une unité d'élite de la police.Les chefs de mission de l'ONU en Afrique de l'Ouest réunis le 10 mai à Bissau ont déploré dans un communiqué la "résurgence de divisions partisanes autour de l'élection des membres du bureau de l'Assemblée nationale" et jugé "cruciale la nomination rapide d'un nouveau Premier ministre par le président de la République".Le PAIGC et ses alliés contrôlent 54 des 102 sièges du Parlement, tandis que le Madem , formé par 15 députés frondeurs du PAIGC, qu'ils ont amputé de sa majorité absolue dans l'Assemblée sortante, et le Parti pour la rénovation sociale (PRS) se partagent les députés restants, respectivement 27 et 21.Depuis la reprise des travaux parlementaires le 18 avril, les débats achoppent sur l'attribution du poste de deuxième vice-président de l'Assemblée, revendiqué par le Madem pour un de ses dirigeants, Braima Camara.Bien que ce poste soit resté vacant, le nouveau bureau de l'Assemblée dominé par le PAIGC a envoyé au président Vaz le nom de M. Pereira comme Premier ministre. Mais le Madem a saisi la Cour suprême et une source à la présidence a indiqué que le chef de l'Etat, lui-même en fin de mandat, souhaitait attendre la résolution de cette crise pour nommer un Premier ministre.La crise entre les deux hommes, pourtant issus du même parti, a éclaté lorsque M. Vaz a limogé M. Pereira, qui était alors son Premier ministre.
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