Le ressortissant britannique Ibrahim Lee Murray, accusé par Londres et Rabat d'être le cerveau d'un braquage record dans le Kent en 2006, a été condamné à 10 ans de prison ferme par un tribunal marocain, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
Le Maroc avait refusé en 2009 l'extradition vers la Grande-Bretagne d'Ibrahim Lee Murray et décidé de le poursuivre à Rabat pour les faits incriminés.
Le tribunal de première instance de Salé (ville jumelle de Rabat) a condamné mardi Lee Muray pour "constitution d'une bande criminelle, vol qualifié à main armée, port illégal d'uniforme, enlèvement et séquestration, faux et usage de faux", a ajouté la même source.
L'accusé - né de père marocain et de mère anglaise - possède la nationalité britannique mais la Cour suprême du Maroc avait rejeté la demande d'extradition formulée par Londres au motif qu'il est également ressortissant marocain.
Dans son verdict, le tribunal a ordonné mardi la saisie au profit de l'Etat marocain des 800 actions que Lee Murray détient dans la société Lee Inter Immobilier, propriétaire d'une villa située au Souissi, un luxeux quartier de Rabat, ainsi que des montants bloqués et transférés, selon la même source.
La loi du Maroc interdit l'extradition de ses ressortissants.Mais ceux-ci peuvent être poursuivis devant la justice marocaine pour des faits commis dans un autre pays, si celui-ci en fait la demande.
Ibrahim Lee Murray, 32 ans, avait été arrêté en juin 2006 à Rabat en compagnie de cinq personnes, dont un autre Britannique, Paul Allen.
Le groupe avait été condamné en février 2007 à des peines allant de 4 mois à 3 ans de prison ferme pour s'être rendu coupable au Maroc de "violence contre les forces de l'ordre, détention et consommation de drogue, coups et blessures et usurpation de fonction".
Ibrahim Lee Murray et Paul Allen qui a été extradé en janvier 2008 vers la Grande-Bretagne, sont soupçonnés par Londres d'être impliqués dans un braquage dans le Kent (sud-est de l'Angleterre) au cours duquel 53 millions de livres (78 millions d'euros) ont été dérobés en février 2006.
Le butin est considéré comme le plus élevé de l'histoire criminelle en Grande-Bretagne.
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