"Des individus armés ont incendié l'école primaire de Bafina et le logement du directeur, après l'avoir ligoté", a déclaré à l'AFP un habitant de la localité joint depuis Ouagadougou.
"Les individus, une dizaine environ, sont arrivés à bord de motocyclettes en tirant en l'air", a expliqué, sous le couvert de l'anonymat, un instituteur selon lequel les "assaillants ont emporté deux engins appartenant à des enseignants".
Alors qu'"une partie des assaillants est restée sur place à Bafina, un autre groupe s'est rendu à Guenbila (une localité voisine), où ils ont saccagé des échoppes et le quartier général des koglweogos", un groupe d'autodéfense locale, a-t-il poursuivi.
Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières visant le nord du pays.
Les écoles et les professeurs sont particulièrement visés.Plus de 200 écoles ont dû être fermées.
Mi-avril, un maître d'école a été kidnappé parce qu'il "parlait français aux élèves", selon le groupe jihadiste Etat islamique dans le grand Sahara qui a revendiqué l'enlèvement.
Quelque 20.000 élèves et 800 enseignants sont actuellement privés d'école, à cause des fermetures d'établissements.
Le 24 avril, le tribunal de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, frontalière du Mali, a été fermé "jusqu'à nouvel ordre" pour "raisons de sécurité", le personnel craignant des représailles jihadistes.
L'armée a mené début avril des opérations de ratissage, et indiqué avoir interpellé une centaine de personnes.
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