"Le Comité international de Secours (IRC) et le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) appellent toutes les parties au conflit à cesser immédiatement toute attaque contre des civils", ont écrit les deux organisations dans une déclaration commune.Ces organisations s'inquiètent "d'une augmentation du nombre d'incidents rapportés visant des civils" dans les deux régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.Elle dénoncent notamment la mort d'une vingtaine de personnes, dont une majorité de femmes et d'enfants, lors d'une opération militaire mi-février dans le village de Ntumbo, rapporté par l'ONU. Après la tuerie, des ONG, dont Human Rights Watch, ont accusé les forces gouvernementales ainsi qu'une milice peule alliée d'être les responsables de cette tuerie.L'armée dément et assure qu'il s'agit des conséquences d'un "malheureux accident" - l'explosion de conteneurs de carburant - et n'évoque la mort que de 5 civils.Le drame a provoqué l'émoi au Cameroun, mais aussi à l'international. Le président camerounais Paul Biya a ordonné l'ouverture d'une enquête, dont les résultats n'étaient pas connus mercredi. La tuerie de Ntumbo est "un cas parmi de nombreuses autres attaques préoccupantes" qui ont des conséquences directes sur la population civile, déplorent les deux ONG dans leur communiqué.Elles appellent également les parties "à respecter les droits humains internationaux et le droit international humanitaire", précisant avoir été témoins d'attaques contre des civils lors de distributions alimentaires."Les personnes qui ont besoin d'une aide humanitaire doivent pouvoir accéder au soutien nécessaire, sans avoir à craindre pour leur vie", a plaidé Maureen Magee, directrice du NRC pour l'Afrique centrale et de l'Ouest, citée dans le texte. "Cette crise nécessite plus d'attention", a souligné, de son côté Paul Taylor, vice-président de l'IRC pour l'Afrique de l'Ouest. Les habitants "ont été forcés à fuir et dorment en plein air sans nourriture adéquate ni eau potable", dénonce-t-il.En moins de trois ans, ce conflit a forcé près de 700.000 personnes à fuir leur domicile et fait plus de 3.000 morts. Dans les deux régions anglophones, seuls 32,17% des besoins humanitaires ont été financés en 2019, selon l'ONU.
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