Un hélicoptère de l'armée camerounaise qui avait à son bord plusieurs personnes s'est écrasé lundi au Cameroun, a appris l'AFP dans la soirée de sources concordantes, dont une a fait état de morts mais aucun bilan n'avait pu cependant être obtenu dans l'immédiat.
Annoncé à l'AFP par deux sources proches des forces de défense camerounaises, l'accident a été confirmé par un officiel de l'armée camerounaise qui a déclaré: "Le crash est confirmé.Nous sommes sur le terrain, en train de recouper les informations sur ce qui s'est concrètement passé".
L'officiel de l'armée a refusé de s'exprimer davantage.
Selon une première source proche des forces de défense ayant requis l'anonymat, l'accident est survenu entre Douala (sud, capitale pétrolière et économique) et Yaoundé.L'appareil, un hélicoptère de type non précisé, serait parti d'une base militaire à Limbé (60 km à l'ouest de Douala) avec à son bord cinq personnes.
"L'épave de l'appareil a été retrouvée dans la brousse, à 15 km à vol d'oiseau de Yaoundé", ainsi que "certains corps", a-t-elle ajouté, sans pouvoir fournir de détails.
Une autre source proche des forces de défenses camerounaises a aussi fait état de l'accident: "Il y a eu un crash (d'hélicoptère) ce (lundi) matin", a-t-elle dit, indiquant que "neuf personnes se trouvaient à bord".
Les deux dernières sources s'accordent sur une chose: la présence dans l'hélicoptère du commandant du Bataillon d'intervention rapide (BIR, unité d'élite de l'armée camerounaise), Avraham Avir Silvan, de nationalité israélienne.
Selon une des sources, le commandant du BIR s'occupait également de tout ce qui a trait à la sécurité du président camerounais Paul Biya.
Le BIR a été créé officiellement pour faire "face à l'émergence de nouvelles formes de criminalité".
Un de ses contingents, le BIR-Delta, est déployé depuis 2009 dans la péninsule de Bakassi (sud-ouest) pour la sécurisation de cette région marécageuse de 1.000 km2, difficile d'accès mais riche en pétrole et gaz, où se sont multipliés attaques en mer et enlèvements attribuées par les autorités à des "pirates".
La dernière attaque, dans la nuit du 16 au 17 novembre, a visé une plate-forme pétrolière où opère le groupe franco-britannique Perenco, selon une source proche des services camerounais de sécurité et de Perenco.
Le gouvernement camerounais a évoqué comme cible un navire de Perenco affecté au transport de produits pétroliers vers Moudi (golfe de Guinée, près des frontières du Nigeria et de la Guinée équatoriale).
Perenco et Yaoundé ont annoncé un bilan de cinq morts (trois éléments du BIR et deux civils).Un "pirate" aussi été tué dans l'assaut, revendiqué par un groupe armé aux motivations floues, l'Africa Marine Commando (AMC), selon la source sécuritaire.
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