Cameroun: libération d'un chef traditionnel enlevé en zone anglophone

Infos. Un chef traditionnel anglophone camerounais, kidnappé la semaine dernière en même temps que le cardinal Christian Tumi, a été libéré mardi après 5 jours de captivité en zone anglophone, en proie à un conflit entre l'armée et des séparatistes, a appris l'AFP auprès de deux hauts responsables locaux.

Cameroun: libération d'un chef traditionnel enlevé en zone anglophone
Sehm Mbinglo, le Fon de Nso, chef coutumier d'une "royauté" proche de Kumbo, dans le Nord-Ouest - l'une des deux régions anglophones avec le Sud-Ouest - était retenu depuis jeudi avec cinq autres personnes par des Ambazoniens, séparatistes qui veulent transformer la partie anglophone du Cameroun en un État indépendant, selon les autorités locales. Le cardinal Christian Tumi, 90 ans, archevêque émérite de Douala, avait été relâché au lendemain de son enlèvement, mais le chef coutumier et ses proches étaient restés en captivité. "Le Fon a été libéré avec les cinq autres personnes qui étaient retenus avec lui", a affirmé un haut responsable de l'administration locale du département du Ngo-Ketunjia où le rapt avait eu lieu. "J'ai rencontré le chef. Il avait l'air en bonne santé, mais il doit subir un contrôle médical avant de retourner dans sa royauté", a-t-il assuré."L'armée n'est pas intervenue pour cette libération. Tout s'est passé entre les ravisseurs, les otages et leurs proches", a-t-il poursuivi, sans plus de précisions.L'information a été confirmée à l'AFP par une autre haute autorité en poste dans le département du Mbui où est située la chefferie du Fon de Nso.Les rebelles séparatistes anglophones armés se livrent fréquemment à des rapts, y compris de personnalités, depuis le début de ce conflit il y a près de quatre ans.Ces enlèvements aboutissent d'ordinaire à la libération relativement rapide des otages, contre rançon ou au terme de négociations, mais quelques très rares personnes ont été exécutées, notamment des membres des forces de l'ordre, des enseignants et des civils accusés de collaborer avec l'État, qui attribue toujours ces rapts, jamais revendiqués, aux groupes séparatistes.Les écoles des régions anglophones ont été particulièrement visées ces derniers jours avec plusieurs enlèvements d'élèves et de professeurs, à chaque fois libérés sous la pression des populations locales.

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