Sabri Lamouchi et Didier Six, sélectionneurs de la Côte d'Ivoire et du Togo qui s'affrontent mardi dans la CAN-2013, ont tous deux joué en équipe de France et connaissent leur premières expériences d'entraîneurs, mais diamétralement opposées.
Pedigree de l'équipe, préparation à la CAN, relations avec la star de l'équipe et type de communication: tout les sépare ou presque.
Lamouchi, 41 ans, ne déroge pas à la ligne qu'il s'est fixée, centrée sur le collectif, dans une communication très maîtrisée."La question n'est pas de savoir si c'est ma première CAN, la question est de savoir si la Côte d'Ivoire est capable de gagner cette fois", a-t-il répondu à une question sur son noviciat.
Quand il fut nommé à la mi-2012 à la tête des Eléphants, traumatisés par l'échec en finale de la CAN aux tirs au but, le scepticisme était de mise.L'ex-milieu défensif, inexpérimenté, était-il taillé pour le job?
Les résultats ont parlé pour lui, puisqu'il demeure invaincu en sept matches.Et son aspect professionnel a rassuré les joueurs.
"Son discours passe bien: il a été joueur pro et il sait comment ça se passe, explique Yaya Touré.Il est très intelligent et très ambitieux.On est très contents de travailler avec lui."
Et le courant passe apparemment avec son capitaine Didier Drogba.Lamouchi, qui le donne en "exemple", s'emploie en tout cas à le délester de la pression qui l'entoure, en assurant par exemple que "c'est collectivement que la Côte d'Ivoire peut gagner quelque chose".
Dans l'ensemble, Lamouchi n'a pas vraiment connu de turbulences.Tout le contraire de Six ,58 ans, surtout lors de cette fameuse préparation marquée par l'épisode de la liste envoyée à la Confédération africaine (CAF) pour la CAN, et qui n'était pas exactement celle rédigée par le sélectionneur.
"S'il fallait énumérer les difficultés, vingt minutes n'y suffiraient pas, mais c'est derrière nous, et j'y reviendrai après la CAN", a-t-il prévenu lundi au début de sa conférence de presse, prévue justement pour vingt minutes.
Et s'il retient sa langue, il ne la met pas complètement dans sa poche.Dimanche à l'issue de l'entraînement, quelque peu échaudé par des questions pointant son inexpérience, il avait répondu: "Peut-être que quand j'ai signé, il y en a qui ont dit: +Celui-là, il n'a pas de carrière, c'est une marionnette.+ Mais la marionnette a commencé à bouger, à parler, à réagir.Et aujourd'hui, les joueurs savent que je suis avec eux, derrière eux, à 100%."
"Je suis un petit bleu, (...) ça fait 15 mois que j'entraîne à haut niveau, a-t-il rappelé.Il y a une bonne école des entraîneurs français..."
Concernant la vedette Emmanuel Adebayor, il le présente comme la principale "arme", et souligne le fait qu'il donne "confiance à des joueurs qui ont élevé leur niveau de jeu parce qu'il est venu"."Une équipe se construit autour d'un grand joueur, et il a marqué à chaque fois qu'il est venu", dit-il aussi, manière de rappeler les allers-retours intempestifs du buteur en sélection.
"C'est bien que +Sheyi+ (Adebayor) soit avec nous, mais une équipe se construit avec onze joueurs, relativise-t-il aussi.J'ai connu un grand capitaine, Platini, mais sans les joueurs autour, les Tigana, Giresse, Rocheteau, Six, il n'y aurait peut-être pas eu de Platini."
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