La cour de justice de Barlavento, compétente pour les îles du nord de cet archipel de l'océan Atlantique, situé au large du Sénégal, "s'est prononcée en faveur de l'extradition" d'Alex Saab, ont indiqué dans un communiqué ses avocats qui avaient fait appel de l'extradition autorisée en première instance au mois d'août.La défense de l'homme d'affaires de 49 ans a indiqué qu'elle "fera appel devant la Cour suprême de justice et contestera de la manière la plus forte possible l'injustice de la décision" rendue lundi.Les Etats-Unis accusent Alex Saab, inculpé en juillet 2019 à Miami pour blanchiment d'argent et interpellé lors d'une étape technique de son avion au Cap-Vert à la mi-juin 2020, de tirer les ficelles d'un vaste réseau ayant permis au dirigeant socialiste Nicolas Maduro et à son régime de détourner à leur profit de l'aide alimentaire à destination du Venezuela.Avec son associé Alvaro Pulido, également inculpé pour blanchiment, ils auraient transféré 350 millions de dollars (285 MEUR) hors du Venezuela sur des comptes étrangers qu'ils possédaient ou contrôlaient. MM. Saab et Pulido encourent jusqu'à 20 ans de prison."Ils utilisent la nourriture comme forme de contrôle social, pour récompenser leurs soutiens politiques et punir les opposants, pendant qu'ils empochent des centaines de millions de dollars grâce à plusieurs montages frauduleux", avait dénoncé en juillet 2019 le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin en annonçant des sanctions économiques à l'encontre de M. Saab.Washington avait imposé deux mois plus tard de nouvelles sanctions contre une quinzaine de sociétés liées à l'homme d'affaires colombien, placé sur une liste noire américaine en tant que "profiteur".Le gouvernement du président socialiste Nicolas Maduro considère sa détention "arbitraire" et a demandé en septembre une "mesure humanitaire" affirmant que l'homme d'affaires avait été "maltraité" et "torturé".L'opposition vénézuélienne décrit Alex Saab comme une "figure de proue" du régime Maduro.Nicolas Maduro est considéré par les Etats-Unis comme un dictateur alors que l'opposition vénézuélienne l'accuse d'être un usurpateur de sa réélection controversée en 2018.
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