Hakim Djelouat, journaliste d'Africa 1 s'est entretenu avec Dalil Skalli quelques jours avant ce grand événement sportif en Afrique.
Pouvez vous nous présenter ces Championnats du Monde de Sambo à Casablanca Monsieur le Président ?
La Fédération Royale Marocaine de Sambo et Tai Jitsu a été désignée officiellement par la Fédération Internationale de Sambo (F.I.A.S.) pour l’organisation au Maroc du Championnat du Monde Master de Sambo 2018, décision, prise par les membres du bureau de la FIAS lors du congrès annuel.
Cette décision constitue pour le Maroc une confirmation de la renommée dont il jouit au niveau international, et un témoignage de sa capacité à relever tous les défis et à égaler les nations à l’histoire très riche dans le domaine du sport.
Ce n’est pas la première fois que le Maroc organise une telle compétition d’envergure ?
Grâce aux efforts de la F.R.M.S.T.J. et à la réussite de l’organisation des différentes manifestations internationales, notamment le dernier Championnat du Monde Master 2012 organisé à Casablanca, la F.I.A.S. lui a accordé l'organisation de la Coupe du Monde et le Championnat du Monde Séniors organisés respectivement en 2013 et en 2015 à Casablanca.
Quelle est la place du Sambo au Maroc ? Et en Afrique ?
L’existence du Sambo au Maroc a connu deux périodes importantes de son histoire.
- une période s’étalant de 1980 jusqu’à 2003 ;
- une période à partir de 2003 ;
Depuis 1980, date à laquelle le Sambo a été introduit au Maroc le Sambo a fait l’objet d’une importante évolution.
L’organisation des manifestations nationales (championnats, coupes et stages de formation) a permis au Sambo de se maintenir, avec en plus un évènement international important consistant en l’organisation de la coupe du monde en 1987 à Casablanca. Les athlètes marocains ont décroché la 3ème place après la Russie et la Mongolie, avec deux médailles d’or et deux d’argent.
Depuisة le Sambo occupe une place honorable au sein des arts martiaux. L'affluence des athlètes attires par la pratique du Sambo est importante.
En Afrique, le nombre de pays membres de la Confédération Africaine de Sambo augmente d'année en année. Et le niveau technique des athlètes est en constant amélioration.
Combien de pays seront présent et athlètes ?
La Fédération a reçu à ce jour la confirmation de la part de 30 pays. Entre 800 et 1000 participants sont attendus à Casablanca.
Quels sont les objectifs de la confédération africaine de Sambo?
Depuis l'introduction du Sambo en Afrique en 1980, grâce au Maroc, nous n'avons ménagé aucun effort pour vulgariser le Sambo et le hisser au rang des grandes disciplines de combat. La création de la FRMSTJ en 2003 a été le précurseur pour ne pas dire le départ de la marche vers un avenir que nous voulions grandiose pour le Sambo. La naissance de la Confédération Africaine de Sambo en 2005 est venue couronner les efforts consentis pour atteindre les objectifs tracés et donner à nos ambitions et à nos vœux une réalité palpable concrète et durable.
Il n'est pas toujours facile d'atteindre la vitesse de croisière à court terme. Seulement avec une volonté déterminée par notre passion et notre amour du Sambo, les difficultés ont été surmontées très rapidement. L'idée d'organiser un championnat d'Afrique a été le premier maillon de la chaîne qui a été suivie par plusieurs autres en quelques années. Organisé en 2006, ce premier championnat a été disputé par cinq pays. Actuellement la Confédération Africaine de Sambo compte dans ses rangs trente cinq pays. D'autres pays rejoindront la caravane pour un voyage sans fin.
Il y a les jeux olympiques africains en 2019, le Sambo sera-t-il présent ?
C'est la priorité des priorités de nos actions, à savoir faire de notre discipline un sport olympique non seulement au niveau africain mais surtout au niveau mondial.
Nous ferons tout ce qui est possible pour que le Sambo soit présent à l'occasion de l'organisation des jeux africains de la jeunesse qui seront organisés au Maroc en 2019. Pour information, la proposition d'organiser ce grand événement à Casablanca a été faite par le Maroc.
Mr le Président, vous occupez le poste de vice-président de la Fédération internationale de Sambo, on dit de vous que vous êtes la voix du Sambo Africain ! Quel est votre rôle pour le Sambo et l’Afrique toute entière ?
Occuper un poste ou être élu au sein d'une Institution Internationale n'est pas en fait un honneur mais une responsabilité très délicate. Non seulement il faut contribuer au sein de la FIAS à la direction des affaires liées à la gestion de Sambo sous toutes ses formes de la matière sambiste, mais en plus in faut se surpasser pour mettre en application la politique tracée par la Fédération Internationale au niveau locale, régionale, continentale et mondiale. La tâche n'est pas aisée ; car il est impératif de tout entreprendre pour assurer à cette politique la réussite escomptée.
Dire que je suis la voix du Sambo Africain peut paraître égocentrique. Je ne suis pas narcissique et encore moins vantard. Je suis modestement un pionnier appartenant à cette catégorie de soldats qui ne reculent devant rien pour se frayer un chemin dansl'avenir inconnu. Les générations futures attendent de moi, de nous tous, de les faire profiter de notre savoir-faire, de nos connaissances, de mettre à leur disposition les moyens adéquats qui leur faciliteront la prise du relais sans être obligés d'arrêter ou de réduire la vitesse du train en marche. Ce que je voudrais faire en Afrique c'est de graver à jamais mon empreinte Samboiste sur la paroi des rochers des montagnes africaines, pour que le Sambo devienne un sport convoité par tous.
Vive l’Afrique et vive le Sambo
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