L'Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), ex-principale rébellion de Centrafrique, a annoncé jeudi se retirer "provisoirement" du processus de paix en cours dans le pays, après l'arrestation de son chef Jean-Jacques Demafouth la semaine dernière à Bangui.
"Le gouvernement est en train de violer les accords de paix", affirme l'ancienne rébellion qui avait signé des accords de paix en 2008, selon un communiqué signé de son chef d'état-major, le colonel Henri Tchebo Wanfio, qui annonce que l'APRD "se retire provisoirement" du processus de paix "jusqu'à la libération de son président M. Demafouth".
L'APRD souligne que "le président Demafouth s'est beaucoup investi pour que le programme Désarmement Démobilisation Réinsertion (DDR) avance.Si les autorités centrafricaines ne tiennent pas compte de cet investissement personnel et ne se montrent pas reconnaissantes à cet égard, l'APRD juge que cela est inadmissible".
M. Demafouth est en garde à vue depuis vendredi dans les locaux de la SRI (Section recherches et investigations de la gendarmerie) accusé de s'être "engagé dans la voie de la déstabilisation du pays à travers une coalition de la rébellion", selon une source proche du parquet.
Deux fois candidat à la présidentielle, ancien ministre de la Défense, M. Demafouth, avocat de profession, avait accepté de prendre en 2008 la tête de l'APRD (Armée populaire pour la restauration de la démocratie) dans un processus qui a conduit à la signature d'un accord entre la plupart de mouvements rebelles et le pouvoir.
Il est à ce titre vice-président du Comité de pilotage du programme DDR des anciennes rébellions, processus en cours.
"On m'accuse de vouloir prendre la tête d'une fusion de trois autres rébellions: la CPJP (Convention des patriotes pour la justice et la paix), l'UFDR (Union des forces démocratiques pour le rassemblement) et le MLCJ (Mouvement des libérateurs centrafricains pour la Justice), mais je n'ai rien à voir avec ça", avait déclaré à l'AFP vendredi M. Demafouth joint au téléphone après son arrestation.L'AFP n'a pu le joindre à nouveau depuis samedi.
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