Ce vote, qui s'est tenu lors d'une réunion diffusée en direct et en ligne, intervient quelques jours après l'annonce de la candidature au scrutin présidentiel de décembre 2020 de l'ex-président centrafricain François Bozizé, dont l'éviction avait fait basculer ce pays pauvre dans une spirale infernale de violences.L'ex-général, qui était arrivé par la force à la tête du pays en 2003, avait été renversé en 2013 par une coalition de mouvements rebelles, appelée la Séléka. Depuis, les affrontements communautaires entre la Séléka et les milices antibalaka, apparues pour soutenir le président déchu, ont forcé près du quart des 4,7 millions d'habitants de Centrafrique à fuir leur domicile. Après six années d'exil à l'étranger, François Bozizé est revenu mi-décembre en catimini à Bangui, juste un an avant le scrutin présidentiel. Il est encore sous le coup de sanctions de l'ONU pour son rôle dans la crise, et notamment son soutien aux milices chrétiennes antibalaka.Dans un rapport publié à la mi-juillet, un groupe d'experts de l'ONU avait évoqué un "afflux de combattants étrangers" en Centrafrique, principalement en provenance du Soudan, prévenant que "la perspective des élections a donné aux groupes armés une raison supplémentaire de maintenir et d'étendre leur contrôle sur le territoire".L'embargo sur les armes, en vigueur depuis 2013, avait été prolongé pour six mois en janvier. La Russie, au rôle influent auprès de la présidence centrafricaine, avait obtenu du Conseil de sécurité un nouvel assouplissement, après un premier allègement en septembre.
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