La présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza prévoit de "réaménager" son gouvernement trois mois après sa mise en place, dans un contexte de violences intercommunaitaires persistantes.
Dans un entretien à l'AFP, Mme Samba Panza explique que "trois mois après, il faut faire une évaluation de l'action" des ministres."Ceux qui ont tenu le cap, vont rester.Ceux qui n'auront pas tenu le cap, je serai obligée de faire un réaménagement à ce niveau là", a-t-elle ajouté sans indiquer de date pour un remaniement.
Sur la situation sécuritaire, elle rappelle que "le niveau d'insécurité à mon arrivée était intenable.Des efforts ont été faits vraiment au niveau du gouvernement et également au niveau des forces internationales pour amener le niveau d'insécurité à un niveau acceptable", juge-t-elle.
Evoquant les rumeurs quasi-constantes dans la capitale d'offensives des miliciens chrétiens anti-balaka ou de combattants majoritairement musulmans Séléka, la présidente dit "avoir appris comme tout le monde ces rumeurs-là.Nous prenons toutes les dispositions sécuritaires qu'il faut pour faire face à ces rumeurs".
Depuis la prise de pouvoir de la rébellion Séléka en mars 2013, renversée en janvier 2014, la Centrafrique vit une crise sans précédent, rythmée par les exactions des groupes armés, quo ont pevoqué le déplacement de centaines de milliers d'habiants et contraint à l'exode de régions entières de dizaines de milliers de civils musulmans.
Une mission de la Cour pénale internationale (CPI) est actuellement en Centrafrique dans le cadre d'une enquête préliminaire sur les crimes commis dans le pays depuis 2012.
Dans un entretien au quotidien Le Monde daté de samedi 10 mai, Mme Samba-Panza avait estimé que le désarmement des groupes armés, incombant aux forces internationales intervenant en Centrafrique, n'avait pas été "correctement fait", en raison du contexte de violences incessantes.
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