La rébellion centrafricaine de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) a évacué Birao, la principale ville du nord-est de la Centrafrique occupée le 24 novembre, a annoncé mardi à l'AFP son porte-parole, Bévarrah Lala.
"On a évacué" Birao, a déclaré Dr Lala, joint depuis Libreville, en précisant que ce n'était l'armée centrafricaine mais tchadienne qui l'avait reprise.
Depuis le 26 novembre, les autorités centrafricaines affirment avoir repris cette ville après des bombardements aériens et des combats terrestres contre les rebelles.Cette affirmation avait été démentie par la rébellion qui a soutenu toutefois avoir été visée par des bombardements de l'aviation tchadienne à la demande de Bangui.
Selon le porte-parole de la CPJP, "il y a eu des combats au sol depuis lundi soir" et la ville "vient d'être reprise par l'armée tchadienne".Il n'était cependant pas en mesure de donner un bilan.
Les Tchadiens "ont des chars", a-t-il affirmé et sont "entrés (à Birao) à partir de leur base d'Abéché" (est du Tchad, à environ 600 km au nord-ouest de Birao), expliquant que les militaires centrafricains n'avaient pu relier Bangui à Birao (distantes de 800 km) à cause de routes rendues impraticables par les pluies.
"Le détachement des Forces armées centrafricaines basé à Birao se trouve dans la ville", a affirmé mardi une source militaire centrafricaine, précisant qu'il était appuyé par une unité tchadienne.
Jusqu'à mardi, aucun responsable tchadien sollicité par l'AFP n'a souhaité s'exprimer sur cette intervention annoncée de l'armée tchadienne en Centrafrique.
"La situation est sous contrôle et l'on déplore, en attendant un bilan précis, la perte de cinq hommes" des Faca, ainsi que "des dégâts matériels", indique le ministre délégué à la Défense, Jean-Francis Bozizé, dans un communiqué reçu mardi par l'AFP.
Le 25 novembre, une source militaire avait fait état à l'AFP de quatre militaire tués à Birao.
La CPJP avait de son côté mentionné un mort et deux blessés dans ses rangs, "une dizaine" de militaires tués et onze faits prisonniers.
Par ailleurs "le président de la Commission (de l'Union africaine, Jean Ping) condamne fermement cette nouvelle attaque qui a causé des pertes en vies humaines" dans un communiqué de l'organisation reçu mardi à l'AFP.
Il remarque qu'elle "survient à un moment où l'ensemble de la classe politique centrafricaine s'emploie à travailler à la bonne préparation des élections législatives et présidentielle prévues en janvier et mars 2011".
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