La force de maintien de la paix a également indiqué que "des Casques bleus supplémentaires sont arrivés en renfort" à Bangassou, à quelques heures de l'annonce attendue des premiers résultats officiels partiels des élections présidentielle et législatives du 27 décembre, que des groupes armés coalisés avaient juré d'empêcher en lançant une offensive dans le reste du pays.Dimanche, un responsable de la Minusca à Bangassou avait admis qu'un groupe rebelle avait pris le contrôle de la ville, de plus de 30.000 habitants, au terme d'une "violente attaque"."24 heures après les violences, la situation est calme mais tendue, avec la présence d'éléments armés dans certaines parties de la ville", a assuré lundi soir dans un communiqué Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca. "Les bâtiments publics sont sécurisés par les casques bleus et ne sont donc pas occupés", a-t-il affirmé."Il est clair que la ville est contrôlée par des rebelles mais nos équipes sur place ont pu travailler normalement. L'hôpital et notre base sont pour l'instant respectés", a précisé à l'AFP Emmanuel Lampaert, chef de mission pour Médecins sans Frontières (MSF) en Centrafrique."Ça s'est amélioré, il n'y a pas eu de tirs, nous avons passé une nuit tranquille. Les rebelles tiennent toujours la ville, ils ont installé des checkpoints un peu partout et la Minusca continue de patrouiller dans la ville", a ajouté Juan José Aguirre, l'évêque de Bangassou, contacté au téléphone par l'AFP."Les groupes armés sont là dans la ville, mais ils ne sont pas rentrés dans notre quartier. On les voit seulement en train de passer. Ils ne sont pas menaçants, on n'a pas été pillés", a témoigné par téléphone un habitant, sous couvert de l'anonymat.Les combats de la veille n'ont fait, selon M. Monteiro, que deux blessés dans les rangs de l'armée centrafricaine. "L'intervention des Casques bleus a permis de protéger la population civile mais aussi d'exfiltrer et de sécuriser les autorités locales ainsi que les civils", a ajouté le porte-parole.Plus de deux semaines après l'annonce de leur offensive, les groupes armés, qui contrôlaient déjà deux tiers de la Centrafrique, n'ont quasiment pas gagné de terrain, selon l'ONU et les autorités, face au déploiement des forces de sécurité, des Casques bleus et de centaines de renforts lourdement équipés: principalement des paramilitaires russes dépêchés par Moscou et des forces spéciales rwandaises.
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