Des enfants de Jean-Bedel Bokassa, l'empereur déchu de Centrafrique décédé en 1996, envisagent de crééer une fondation pour indemniser les victimes de leur père, réhabilité mardi à titre posthume par le président François Bozizé.
Après avoir remercié le président pour avoir réhabilité son père, y voyant une mesure de "mansuétude", Georges Bokassa, ancien ministre de la Défense de son père (1975-1976), proposer de créer une "Fondation Bokassa" pour "trouver les moyens d'indemniser les victimes de son règne", a-t-il indiqué jeudi à l'AFP par téléphone.
Héritier de son père, Georges Bokassa avait apporté son soutien à la candidature du général André Kolingba lors de l'élection présidentielle de 1999 remportée par Ange-Félix Patassé.
Joint par téléphone depuis Bangui, George Bokassa expliqué que cette Fondation sera "l'héritage de tous les Centrafricains.Outre l'indemnisation des victimes, elle s'emploiera à venir en aide aux démunis, aux défavorisés".
En 2003, une soixantaine d'enfants légitimes de Jean-Bedel Bokassa avaient mandaté un des leurs, Jean-Serge Bokassa, pour siéger comme délégué à un forum de réconciliation dit "Dialogue national".Il y avait demandé "pardon pour le mal" commis par leur père, reconnaissant des "dérives" sous son régime (1966-1979) et demandé sa réhabilitation au nom de l'héritage de "bâtisseur" qu'il a légué au pays.
Jean-Bedel Bokassa avait été jugé, condamné à mort en 1987 puis gracié et libéré en 1993.
Aucun jugement n'a été rendu en Centrafrique à l'encontre des héritiers de l'ex-empereur, contre lequel l'Association des parents de martyrs de Bokassa a intenté une action en justice "toujours valable" pour réclamer "des réparations" pour les victimes de son régime selon le président de cette ONG, Henri Dondra.
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