Centrafrique: les forces de sécurité attaquées dans le nord-ouest

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BANGUI (AFP)

Les policiers et gendarmes centrafricains déployés à Garga (nord-ouest), où des affrontements avaient fait mardi une cinquantaine de morts, ont battu en retraite après avoir été visés jeudi par des tirs d'ex-rebelles Séléka, a déclaré vendredi un haut gradé.

Jeudi, "il y a eu un incident.L'un des éléments (de l'ancienne rébellion) a tiré sur nos positions.Il a blessé deux personnes et on s'est retirés", a affirmé à la radio d'Etat le colonel Christian Djouma Narkoyo, lui-même issu de la rébellion, à la tête de la mission police-gendarmerie qui s'était rendue sur place mercredi.

"Ce sont les ex-combattants de la Séléka (...) qui ont commis ces forfaits-là.Vraiment c'est déplorable.C'est décourageant de voir de pareilles choses et c'est inadmissible", a-t-il affirmé, ajoutant avoir "compté une vingtaine de cadavres" se trouvant encore dans le village.

Mardi, une cinquantaine de personnes avaient été tuées, pour la plupart "froidement abattues", et des dizaines blessées dans des affrontements entre groupes d'autodéfense et anciens rebelles dans le village minier de Garga, à environ 200 km au nord de Bangui, selon une source militaire centrafricaine.Les inhumations des victimes avaient commencé mercredi.

Les paysans organisés en groupes d'autodéfense, excédés par l'occupation de leurs terres et les exactions répétées depuis plusieurs mois, avaient attaqué la base des ex-Séléka lundi matin, faisant trois morts et une dizaine de blessés selon une source militaire, avant d'être la cible de représailles sanglantes.

"Je rassure la population et lui demande de garder son calme, il y aura des dispositions pour mettre fin à ce genre de comportement", a promis le colonel Narkoyo.

Joint au téléphone vendredi, un commerçant de Garga réfugié dans la localité voisine de Yaloké a affirmé qu'il régnait à Garga "une forte odeur de putréfaction car de nombreux corps gisent abandonnés au sol.Comment peut-on vivre avec plusieurs dizaines de corps qui ne sont pas enterrés?"

Le président Michel Djotodia, qui a dissout officiellement la Séléka, tente de désarmer les anciens rebelles aujourd'hui incontrôlables, dont une partie des combattants a été intégrée dans les nouvelles forces armées.

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