"Le Président Touadéra a annoncé (...) la tenue du dialogue direct entre gouvernement et groupes armés le 24 janvier 2019 à Khartoum au Soudan, sous l'égide de l'UA dans le cadre de l'Initiative africaine", a tweeté mercredi après-midi Moussa B. Nebié, représentant de l'UA en Centrafrique.De hauts responsables de l'ONU, de l'UA, de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) et de la sous-région avaient entamé mardi une visite à Bangui pour "relancer" les pourparlers de paix menés par l'UA.L'initiative africaine pour la paix en Centrafrique, feuille de route adoptée en juillet 2017, est très critiquée depuis ses débuts pour sa lenteur et son manque d'efficacité.Malgré cela, cette médiation de l'UA reste soutenue par l'ONU et les principaux partenaires de Bangui, alors que Moscou a lancé un processus de médiation parallèle.Lors de celle-ci, la Russie avait déjà rassemblé plusieurs groupes armés à Khartoum, fin août, dont certains s'étaient ensuite désolidarisés de ces négociations parallèles.En 2018, un panel de facilitateurs de l'UA a rencontré tous les groupes armés opérant sur le territoire centrafricain, recueillant et compilant leurs revendications pour déposer les armes.Ces demandes ont ensuite été remises fin août aux autorités à Bangui, qui devaient depuis convoquer un dialogue avec les quatorze groupes armés.L'un des points majeurs d'achoppement de ces négociations entre gouvernement et groupes armés est la question de l'amnistie: demandée par les groupes armés, elle a toujours été refusée par Bangui, sous la pression de l'ONU et de ses partenaires.Une Cour pénale spéciale (CPS) a été créée pour juger les crimes commis dans le pays depuis 2003, et plusieurs chefs de groupes armés sont cités dans des rapports d'enquête de l'ONU quand d'autres sont sous la menace d'un mandat d'arrêt.De nombreuses tentatives de médiation ont eu lieu en Centrafrique depuis le début de la crise en 2012, et sept accords de paix ont été signés, sans qu'aucun ne parvienne à un retour au calme.Ce pays est ravagé par des combats incessants entre des groupes armés qui combattent pour le contrôle des territoires et leurs ressources. Impuissant, l'Etat n'a de contrôle que sur une maigre partie du pays.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.