Lors d'une réunion tenue en marge de l'Asemblée générale de l'ONU, à laquelle n'assistait pas la Russie, "un appui fort a été donné à l'initiative africaine (...) qui fédère toutes les initiatives et qui a le soutien du gouvernement et du peuple centrafricains", a-t-il déclaré à la presse à l'issue de la rencontre."Nous sommes en train de travailler pour un prochain dialogue avec les groupes armés pour rechercher la paix et la réconciliation", a précisé le président centrafricain.Fin août, Moscou avait réuni chez son allié soudanais, à Khartoum, quatre des principaux groupes armés pour y signer une "déclaration d'entente". Cette médiation parallèle a "agacé" les partenaires de la RCA et a été clairement rejetée par la France."Dans le cas de la réunion à Khartoum, la Russie n'a joué qu'un rôle de facilitation, tout au moins en matière de logistique", a assuré le président centrafricain, en rappelant que son "gouvernement n'était pas présent". "Les résultats, les propositions sont une contribution dans le cadre" de l'initiative de paix menée par l'Union africaine, a-t-il ajouté. A la tête de la commission Paix et sécurité de l'Union africaine, Ismail Chergui, présent à la réunion à l'ONU, a aussi souligné que cette instance était "au centre de tous les efforts"."Les efforts notés à Khartoum sont complémentaires et ne sauraient remplacer l'initiative africaine". Elle est "la seule à pouvoir fédérer tous les efforts devant permettre aux groupes armés de signer un accord de paix avec le gouvernement, de remettre leurs armes et de s'intéger dans l'effort de développement du pays", a-t-il insisté."Nous sommes convenus de redonner une impulsion nouvelle, forte aux efforts politiques, centrés sur l'initiative de l'Union africaine qui est le moteur et la référence", a abondé dans le même sens le secrétaire général adjoint aux opérations de paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix.La Centrafrique, que se partagent des groupes armés, est embourbée dans un conflit meurtrier depuis six ans qui a déplacé plus d'un quart de ses 4,5 millions d'habitants. Depuis le début de l'année, la Russie multiplie ses engagements à l'égard de ce pays, avec des livraisons d'armes à l'armée centrafricaine autorisées par l'ONU, de la formation de troupes centrafricaines, du conseil pour le gouvernement et tout récemment cette médiation à Khartoum en direction de groupes armés.
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