Ceuta: Bruxelles appelle le Maroc à empêcher les départs de migrants

Infos. La commissaire européenne Ylva Johansson a jugé mardi "inquiétant" l'afflux de quelque 6.000 migrants la veille dans l'enclave espagnole de Ceuta en pleine tension entre Rabat et Madrid, et appelé le Maroc à empêcher les "départs irréguliers" depuis son territoire.

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Le Conseil européen, qui représente les Vingt-Sept, a exprimé de son côté "tout son soutien et sa solidarité avec l'Espagne", par la voix de son président Charles Michel."La coopération, la confiance et les engagements partagés devraient constituer les principes d'une relation forte entre l'Union européenne et le Maroc", a ajouté M. Michel sur Twitter.Un peu plus tôt, Ylva Johansson avait jugé "inquiétant qu'au moins 6.000 personnes, dont un grand nombre d'enfants, aient rejoint Ceuta à la nage, en mettant leur vie en danger"."Beaucoup ont dû être secourus, une personne est morte", a rappelé la commissaire aux Affaires intérieures devant le Parlement européen."Le plus important maintenant, c'est que le Maroc continue à s'engager à empêcher les départs irréguliers, et que ceux qui n'ont pas le droit de rester soient renvoyés de façon ordonnée et efficace. Les frontières espagnoles sont les frontières de l'Europe", a-t-elle poursuivi.Comme Charles Michel, Mme Johansson a relevé que l'UE souhaitait bâtir avec Rabat une relation "basée sur la confiance et des engagements partagés". "La migration est un élément clé à cet égard", a ajouté la responsable suédoise.Les forces de l'ordre marocaines sont intervenues mardi matin pour stopper le flux de migrants, qui se poursuivait toutefois dans la journée.De son côté, le ministre espagnol de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a annoncé que son pays avait renvoyé au Maroc 2.700 des quelque 6.000 migrants entrés à Ceuta et poursuivait mardi ces renvois.Les relations diplomatiques entre les deux pays se sont tendues depuis l'accueil en Espagne, fin avril, du chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, Brahim Ghali, venu pour des soins.Le conflit au Sahara occidental, ancienne colonie espagnole classée "territoire non autonome" par les Nations unies en l'absence d'un règlement définitif, oppose depuis plus de 45 ans le Maroc au Polisario, soutenu par l'Algérie.Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination alors que Rabat propose une autonomie sous sa souveraineté.

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