Un haut dignitaire musulmam des Comores, Said Abdallah Rifki, a été condamné à cinq ans d'emprisonnement, dont deux ans ferme, ainsi qu'à une amende d'un million de francs comoriens (2.000 euros) pour complicité de corruption.
Secrétaire général du muftorat, la plus haute autorité musulmane du pays, Rifki a joué les intermédiaires dans une tentative visant à soudoyer un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur pour faire lever l'interdiction qui frappe la vente de boissons alcoolisées, au profit d'un gros négociant en alcools de la place dont le nom n'a pas été cité.
Lors de la première audience le 26 décembre dernier, le procureur de la République Youssouf Ali Djaé avait déclaré à l'AFP que le chef religieux "avait reconnu les faits."
Un de ses avocats, Harmia Ahmed, a déclaré qu'"on ne pouvait que faire appel" de la condamnation rendue publique lundi.
L'affaire a fait grand bruit aux Comores.Une semaine avant son arrestation le 24 décembre, Rifki avait conduit une délégation de dignitaires religieux pour aller persuader le chef de l'Etat, Ikililou Dhoinine, d'interdire la vente de boissons alcoolisées.
Une initiative immédiatement suivie par la fermeture des magasins et débits d'alcools dans le "souci de garantir la sérénité et la préservation des moeurs", selon la note du ministère de l'Intérieur adressée le 19 décembre aux commerçants de boissons alcoolisées.
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