Un candidat de l'opposition aux Comores, Said Larifou, a accusé le pouvoir d'avoir "acheté" des électeurs pour parvenir en tête du premier tour de l'élection présidentielle tenue dimanche.
"Les Mohéliens n'ont pas voté, ils ont été achetés par Ikililou (Dhoinine)", le vice-président sortant des Comores arrivé en tête du scrutin, a déclaré à la presse, tard mardi soir, Said Larifou, co-listier de l'opposant Mohamed Said Fazul, arrivé pour sa part en deuxième position.
Le premier tour de la présidentielle s'est tenu dans la seule Mohéli (21.429 électeurs), et mettait aux prises dix candidats issus de cette île, en vertu du principe constitutionnel de présidence tournante de l'archipel entre les îles de Mohéli, Grande-Comore et Anjouan.
Les trois candidats arrivés en tête disputeront un second tour le 26 décembre, pour lequel l'ensemble des 384.358 électeurs comoriens seront appelés à voter.
"L'usage massif de l'argent pour corrompre les électeurs jette un discrédit total sur ce scrutin", a estimé Me Larifou, un avocat ayant la double nationalité comorienne et française.
Mohamed Said Fazul, ancien président de l'île de Mohéli, a annoncé pour sa part à l'AFP qu'il allait saisir la communauté internationale pour "la mise en place d'un observatoire militaire avec un commandement mixte (international et comorien) afin d'assurer la transparence du second tour".
Soutenu par le président sortant Ahmed Abdallah Sambi, Ikililou Dhoinine a obtenu 26,91% des suffrages exprimés, suivi par Mohamed Said Fazul avec 21,65% et Bianrifi Tarmidi avec 10,90% des suffrages exprimés, selon des résultats encore provisoires annoncés par la commission électorale.Le taux de participation avoisinerait les 65 %.
La France a pour sa part "souhaité que les responsables électoraux comoriens, ainsi que les partenaires internationaux engagés dans ce processus électoral, puissent mettre à profit le temps qui nous sépare du second tour de scrutin pour remédier aux difficultés qui ont été remarquées lors du premier tour de dimanche".
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, a appelé "les acteurs politiques ainsi que es autorités comoriennes" à "continuer de faire prévaloir l'esprit de compromis et de tolérance" qui a présidé à la mise en place de l'actuel calendrier électoral "afin de permettre au peuple comorien de désigner librement ses futurs dirigeants".
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