"L'Acat-France se préoccupe des conditions de détention de ces cinq jeunes, dans un pays où l'usage de la torture et des mauvais traitements est courant, particulièrement à l'encontre des personnes soupçonnées de critiquer le régime en place", écrit l'ONG dans son communiqué. Les quatre militants du Mouvement "Incarner l'espoir", soupçonnés de soutenir André Ngombet, dirigeant du Mouvement Sassoufit et candidat déclaré à la présidentielle de 2021, sont accusés "d'atteinte à la sécurité intérieure de l'État", indique le communiqué.Tandis que l'activiste de "Ras-le-bol" est accusé "d'incitation aux troubles à l'ordre public", ajoute l'Acat (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture). "A l'approche de l'élection présidentielle de 2021 - à laquelle le président Denis Sassou Nguesso, âgé de 76 ans, sera à nouveau candidat - leur détention pour +atteinte à la sécurité de l'État+ apparaît comme un signal négatif adressé à la société civile congolaise", dénonce l'ONG. Les cinq militants ont été présentés fin janvier à un juge d'instruction qui a catégoriquement refusé de leur accorder une mise en liberté provisoire, selon leur avocat, Me Steve Bagne. "Tous les chefs d'accusation à l'encontre des jeunes militants sont farfelus et non fondés. C'est ubuesque", a déploré à l'AFP Alex Dzabana Wa Ibaka de la plateforme des organisations de défense des droits de l'homme et de la démocratie. "Les jeunes militants se retrouvent derrière les barreaux parce qu'ils ont réellement commis des infractions. Le moment venu ils seront jugés. Il leur est bien permis de prendre des avocats qui vont les défendre", a assuré à l'AFP une source judiciaire qui a requis l'anonymat. "Leur dossier judiciaire n'a aucun lien avec l'élection (présidentielle de 2021) qui est une affaire politique", a souligné cette source.
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