Le Premier ministre chinois Li Keqiang effectuera à partir de dimanche sa première tournée en Afrique depuis sa prise de fonctions, en vue d'approfondir les coopérations stratégiques et économiques croissantes entre le géant asiatique et un continent riche en ressources naturelles.
Li visitera successivement l'Ethiopie (du 4 au 6 mai), le Nigeria (du 6 au 8 mai), l'Angola (du 8 au 9 mai) et le Kenya (du 9 au 11 mai).Il visitera par ailleurs le siège de l'Union africaine à Addis Abeba, et assistera à Abuja à une session plénière du Forum économique mondiale sur l'Afrique.
Ce voyage intervient un an après une tournée très médiatisée du président chinois Xi Jinping sur le continent africain --peu de temps après son investiture à la tête de l'Etat--, et illustre l'importance croissante des ressources africaines --dont le pétrole-- pour la deuxième économie mondiale.
"C'est une visite très significative, tournée vers l'ensemble de l'Afrique", a insisté le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Zhang Ming.
Elle aura pour but de "réitérer l'amitié traditionnelle" entre la Chine et l'Afrique, mais aussi de "promouvoir un nouveau type de coopération stratégique", a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.
Selon les chiffres officiels chinois, la Chine est depuis 2009 le principal partenaire commercial des pays africains, et une importance source d'investissements sur le continent.
"De nombreux accords commerciaux seront signés, mais ils ne seront pas cantonnés au pétrole", a insisté de son côté Zhang Xianchen, vice-ministre du Commerce, interrogé lors de la même conférence sur la perspectives de contrats énergétiques au Nigeria et en Angola, deux gros producteurs d'or noir.
Selon Zhang Ming, une soixantaine d'"accords de coopération" seront conclus tout au long du voyage, et des déclarations conjointes sur "leur confiance mutuelle" seront établies par la Chine et l'Union africaine.
Les officiels ont par ailleurs pointé le caractère commémoratif de cette visite, cinquante ans tout juste après la tournée historique du Premier ministre Zhou Enlai dans dix pays africains -- à l'époque où la Chine soutenait activement dans la région les nations nouvellement indépendantes.
Au cours de la dernière décennie, la présence des entreprises chinoises en Afrique --encouragée par Pékin-- s'est considérablement renforcée, mais non sans accrocs avec les populations et gouvernements locaux.
En février 2013, par exemple, les autorités zambiennes avaient confisqué une mine de charbon appartenant à un groupe chinois, arguant de mauvaises conditions de travail et de non-respect de normes environnementales -- après une révolte de mineurs ayant abouti à la mort d'un responsable chinois du site en 2012.
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