Coronavirus: le gouvernement zimbabwéen dénonce l'affluence dans les églises

Infos. Le gouvernement zimbabwéen a dénoncé dimanche l'irresponsabilité de nombreux fidèles qui se sont pressés dans les églises à Harare, malgré l'interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus.

Coronavirus: le gouvernement zimbabwéen dénonce l'affluence dans les églises
Deux cas de Covid-19 ont jusqu'à présent été confirmés au Zimbabwe, où le système de santé est à l'agonie après deux décennies de crise économique."Selon une enquête rapide en ville (à Harare), il y a beaucoup de rassemblements religieux avec plus de 100 personnes", a dénoncé dimanche le porte-parole du gouvernement zimbabwéen, Nick Mangwana."Soyons responsables. Nous allons tous mourir et ensuite aller en enfer ! ", a-t-il lancé sur son compte Twitter, visiblement exaspéré.A l'école méthodiste de Mabelreign à Harare, à laquelle se rend régulièrement le président Emmerson Mnangagwa, le parking comptait dimanche une quarantaine de véhicules, a constaté un journaliste de l'AFP.A l'église catholique de Joyce Ndlovu, une habitante d'Harare, plusieurs messes ont cependant été organisées pour répartir au mieux les fidèles et éviter de dépasser la limite de 100 personnes. "Ne pas aller à l'église le dimanche n'est pas envisageable. Donc nous avons décidé de ne pas tous y aller en même temps", a-t-elle expliqué à l'AFP.Emmerson Mnangagwa a déclaré cette semaine la pandémie de Covid-19 "désastre national" et interdit les rassemblements de plus de 100 personnes. Mais un jour après cette interdiction, il s'est empressé de la violer: il s'est adressé à des centaines de personnes lors d'un meeting politique dans l'est du pays.Il a aussi interdit à son gouvernement de voyager à l'étranger, une consigne qui, a-t-il précisé, s'applique aussi à lui-même. Samedi pourtant, il a assisté en Namibie à la prestation de serment de son homologue namibien, Hage Geingob, en présence de plusieurs centaines de personnes.Les présidents angolais Joao Lourenço et du Botswana Mokgweetsi Masisi avaient également fait le déplacement samedi à Windhoek, là encore en contradiction avec les ordres qu'ils ont donnés à leurs compatriotes.Au Botswana, les fonctionnaires ont reçu ordre de ne pas quitter le pays. En Angola, Le président Lourenço a décrété la fermeture des frontières terrestres, l'interdiction des vols commerciaux et les rassemblements de plus 50 personnes.

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