"La coalition des plateformes et des partis politiques d'opposition voudrait annoncer de façon solennelle qu'elle participera aux élections à venir", a déclaré Georges Armand Ouégnin, au nom de tous les partis de l'opposition au siège du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), le parti du principal opposant l'ex-président Henri Konan Bédié.Les deux principaux partis d'opposition, le PDCI et le Front populaire ivoirien (FPI) de l'ancien président Laurent Gbagbo, font partie de cette "coalition des plateformes".Cette annonce marque une nouvelle décrispation de la situation politique, qui était tendue depuis des mois.Le 23 décembre, le FPI, qui boycottait tous les scrutins depuis 10 ans, avait déjà annoncé son retour dans l'arène électorale."Notre coalition ira en rangs serrés avec une stratégie commune impliquant tous ses acteurs pour faire barrage au projet du RHDP (le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, parti du président Alassane Ouattara), qui vise à confisquer tous les pouvoirs et à soumettre le peuple", a ajouté M. Ouégnin, assurant avoir comme "objectif une majorité au parlement"."La coalition invite le gouvernement et les institutions concernées à poursuivre le dialogue, la négociation, afin que l'ensemble des questions abordées trouvent des solutions pour des élections transparentes, crédibles et apaisées", a-t-il précisé.La situation était très tendue après la réélection du président Alassane Ouattara le 27 octobre à un troisième mandat controversé, jugé inconstitutionnel par l'opposition.Les violences électorales ont fait 85 morts et un demi-millier de blessés entre août et novembre. L'opposition, qui ne reconnaissait pas l'élection, avait créé un Conseil national de transition (CNT), censé prendre le pouvoir en lieu et place de Ouattara, déclenchant une série d'arrestations d'opposants. La situation s'était toutefois apaisée après une rencontre entre MM. Ouattara et Bédié, puis avec l'annonce du retour prochain de Laurent Gbagbo, actuellement en liberté conditionnelle en Belgique dans le cadre de son procès à la Cour Pénale Internationale, et enfin avec la libération d'une partie des opposants arrêtés.L'opposition, qui ne reconnaît toujours pas l'élection présidentielle, continue notamment à demander l'arrêt des poursuites et des réformes de la commission électorale. Néanmoins le pouvoir et l' opposition s'accordent pour dire que de grands progrès ont été réalisés.
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