"C'est un jour historique pour les enfants de Félix Houphouët-Boigny", a déclaré dans son allocution d'ouverture Henriette Dagri Diabaté, première vice-présidente du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), au palais des sports de Treichville, une commune populaire d'Abidjan.L'objectif est "une victoire éclatante en 2020", à l'élection présidentielle, a déclaré le ministre de l'Equipement Amédé Kouakou, devant le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly et de nombreux ministres et cadres du nouveau parti. Ce nouveau "parti unifié" voulu par le président ivoirien Alassane Ouattara rassemble sa formation, le Rassemblement des Républicains (RDR), l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI - six députés), et des personnalités d'autres partis. Le RHDP avait tenu son "congrès constitutif" en juillet 2018.Mais le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), dirigé par l'ancien président Henri Konan Bédié (1993-99) a refusé de s'y joindre. De nombreux cadres du PDCI ont cependant adhéré au RHDP, ou le soutiennent, notamment la quasi-totalité des ministres issus de ce parti. "Le mouvement est lancé", "on y croit pour 2020", a déclaré à l'AFP Solange Bogui, une militante RHDP issue du PDCI venant de Jacqueville (60 km à l'ouest d'Abidjan), habillée comme tous les congressistes de vêtements aux couleurs du parti spécialement confectionnés pour l'occasion."Moi je suis PDCI, je suis pour le rassemblement, mais on a un petit fond d'amertume" du fait de la rupture, confie-t-elle. Le PDCI et le RDR ont été alliés pendant 13 ans, de 2005 à 2018, et ont gouverné ensemble à partir de l'élection d'Alassane Ouattara en 2011. Mais le PDCI a claqué la porte de la coalition en août dernier, refusant une fusion des deux mouvements dans des conditions qu'il estimait défavorables. Le RDR refusait notamment de soutenir un candidat PDCI à la présidentielle de 2020, alors que le PDCI avait soutenu M. Ouattara en 2010 et 2015.Depuis les deux partis sont à couteaux tirés. Les élections municipales et régionales d'octobre et décembre, qui ont opposé des candidats PDCI et RDR dans plusieurs scrutins clés, ont été marquées par des violences et des accusations de fraude.
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