"Ils viennent de quitter les lieux, ils (gendarmes et policiers) sont venus me dire au revoir", a déclaré Angéline Kili.Ancien Premier ministre sous la présidence de Laurent Gbagbo, Pascal Affi N'Guessan est détenu dans un lieu tenu secret depuis son arrestation le 9 novembre, selon ses avocats, qui déplorent ne pas avoir accès à lui.Les autorités ivoiriennes avaient fait bloquer le 3 novembre par les forces de l'ordre les résidences des dirigeants de l'opposition après la proclamation par celle-ci d'un régime de "transition".Après avoir boycotté le scrutin présidentiel du 31 octobre, l'opposition ne reconnaît pas la réélection du président Alassane Ouattara pour un troisième mandat, qu'elle juge inconstitutionnel. La justice ivoirienne a lancé des poursuites pour "complot contre la sécurité de l'Etat" contre plusieurs leaders de l'opposition.Le blocus de la résidence du chef de l'opposition, l'ex-chef de l'Etat Henri Konan Bédié, avait été levé le 11 novembre, jour de sa rencontre avec Alassane Ouattara, lors de laquelle les deux hommes ont entamé des pourparlers. Les résidences de deux autres responsables d'un autre parti d'opposition, Assoa Adou et Hubert Oulaye, ont été débloquées le 12.En revanche la résidence de l'ancien ministre Abdallah Mabri Toikeusse était toujours bloquée ce lundi, selon un de ses proches. Vendredi l'opposition a exigé des "actes d'apaisement" du pouvoir comme "préalable" à tout dialogue politique, pour tenter de mettre fin aux violences électorales qui ont fait 85 morts et près de 500 blessés depuis août, selon un bilan officiel. Amnesty International a demandé lundi "aux autorités ivoiriennes d'enquêter sur ces violences sanglantes et de traduire en justice les responsables", dans un communiqué.Par ailleurs le gouvernement ivoirien a estimé lundi à 2.000 le nombre de personnes réfugiées dans les pays voisins en raison des violences électorales, contestant le chiffre de 10.000 donné par l'ONU."Ce n'est pas 10.000 mais seulement 2.911 personnes qui avaient traversé les frontières du Ghana et du Liberia", a déclaré à l'AFP la ministre de la Solidarité et de la Cohésion sociale, Mariatou Koné, ajoutant qu'à "à la date du 16 novembre (lundi), moins de 2.000 personnes (étaient) toujours présentes dans ces deux pays".La crainte d'une escalade des violences reste présente en Côte d'Ivoire, dix ans après la crise post-électorale de 2010-11 qui avait fait 3.000 morts, ainsi que 300.000 réfugiés et un million de déplacés internes en Côte d'Ivoire, selon l'ONU.
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