Six personnes ont été tuées dans la nuit de mardi à mercredi lors d'une attaque perpétrée par des hommes armés contre le village de Sakré, dans le sud-ouest de la Côte d'Ivoire frontalier du Liberia.
"L'attaque menée dans la nuit contre le village de Sakré a fait six morts", a déclaré à l'AFP une source militaire basée à Guiglo, une ville située à environ 100 kilomètres au nord.Ce bilan a été confirmé par une autre source militaire et plusieurs sources locales.
Il y a eu en outre "deux blessés" et plusieurs maisons ont été brûlées, a précisé un habitant de la région.
Selon un membre de l'état-major des Forces républicaines (FRCI), "les assaillants qui ont attaqué vers 02H00 (locales et GMT) le village de Sakré étaient équipés d'armes lourdes, notamment de roquettes"."Nos hommes les ont pourchassés jusqu'à la frontière libérienne", a-t-il ajouté.
"Quatre assaillants ont été arrêtés", a indiqué la source militaire à Guiglo, selon laquelle "l'attaque a été perpétrée par des miliciens (favorables à l'ex-président Laurent Gbagbo) basés au Liberia et qui viennent dépouiller les villageois de leurs biens".Il n'était cependant pas possible dans l'immédiat de confirmer de source indépendante l'identité de ces hommes armés.
"A l'heure actuelle, la situation est entièrement maîtrisée", a ajouté la même source.
"La nuit on a entendu ici des coups de feu avec de fortes détonations", a raconté un habitant du village voisin de Ziriglo."On a été informés que c'est le village de Sakré qui était attaqué.Le détachement des FRCI basé à Ziriglo s'est rendu sur place", a-t-il ajouté.
Cette attaque survient dans la zone de la forêt de Taï, frontalière du Liberia, qui est l'une des régions du pays où règne la plus grande insécurité.
Une vingtaine de personnes avaient été tuées en septembre 2011 lors d'une précédente attaque attribuée par les autorités à des "mercenaires libériens".
Région la plus instable de Côte d'Ivoire déchirée depuis des années par de vives tensions interethniques, l'Ouest a été la zone la plus éprouvée par la crise politico-militaire de décembre 2010-avril 2011.Un millier de personnes y ont péri selon l'ONU, sur un total de quelque 3.000 morts durant la crise.
Les affrontements dans la région ont le plus souvent mis aux prises miliciens et mercenaires pro-Gbagbo et forces du chef de l'Etat Alassane Ouattara.
Le président Ouattara a promis la réconciliation et la fin de l'impunité à l'occasion de sa première visite dans l'Ouest, de samedi à mardi.
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