Le Bureau français d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) a renvoyé mardi au Caire les données de l'une des boîtes noires du vol d'EgyptAir qui s'est abîmé en Méditerranée en mai avec 66 personnes à bord, a indiqué la commission d'enquête égyptienne.
Les deux boîtes noires de l'Airbus A320, qui doivent aider à déterminer les causes de la catastrophe, avaient été repêchées mi-juin mais leurs cartes mémoire étaient illisibles et elles avaient été expédiées par l'Egypte en France pour y être réparées.
Après avoir été rendues lisibles, les données de l'une d'entre elles ont été renvoyées mardi au Caire pour être "déchiffrées et étudiées" au ministère de l'Aviation civile, a indiqué la commission d'enquête dans un communiqué.
La procédure "peut prendre plusieurs jours", ajoute-t-elle.
La commission d'enquête avait annoncé lundi soir que le Flight Data Recorder (FDR), la boîte noire contenant l'enregistreur des paramètres de vol, avait été "réparée avec succès" à Paris.
Le BEA a indiqué pour sa part mardi matin qu'il débutait à présent les travaux pour rendre lisible la mémoire de la seconde boîte noire, le Cockpit Voice Recorder (CVR), contenant les conversations du vol.
Le vol MS804 reliant Paris au Caire s'est abîmé le 19 mai entre la Crète et la côte nord de l'Egypte après avoir soudainement disparu des écrans radar, pour des raisons encore indéterminées, avec 66 personnes à son bord dont 30 Egyptiens et 15 Français.
L'hypothèse de l'attentat, initialement mise en avant par l'Egypte, a cédé du terrain au profit de celle de l'incident technique : des alertes automatiques avaient en effet été émises par l'appareil deux minutes avant sa chute, signalant de la fumée dans le cockpit, dans une toilette et sous la cabine de pilotage, ainsi qu'une défaillance de l'ordinateur gérant les commandes de l'avion.
En France, une information judiciaire a été ouverte pour "homicides involontaires", selon le parquet qui avait initié une enquête préliminaire le 19 mai, une procédure classique du fait de la présence de ressortissants français parmi les victimes.
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