Une partie de la presse tunisienne a brocardé mardi la classe politique pour son incapacité à trouver une issue à la crise qui persiste dans le pays avec l'échec de la formation d'un cabinet apolitique.
"Les décideurs, que la révolution a haussés au pouvoir, semblent avoir sacrifié l'intérêt de la Tunisie à leurs calculs étroits au lieu de montrer une volonté réelle de se sacrifier pour le pays", écrit le quotidien Essabah.
"Les tiraillements autour des ministères régaliens continuent alors que la souveraineté du pays est en jeu avec des frontières violées et des armes aux mains de milices défiant la loi, ce qui met le pays au bord de l'explosion", déplore le quotidien de langue arabe.
Essabah fait référence au refus du parti islamiste Ennahda de céder les ministères régaliens, notamment celui de l'Intérieur, qui a été derrière son rejet de la proposition de cabinet apolitique avancée par son propre numéro deux, le Premier ministre Hamadi Jebali.
Ce dernier a annoncé lundi l'échec de son initiative faute de consensus de la classe politique et entend rechercher une formule de compromis en rencontrant mardi le président Moncef Marzouki.
"Les citoyens sont arrivés à la conviction que la classe politique a signé son échec à placer le pays sur la voie à laquelle aspirent les franges les plus larges du peuple.Ceux qui se sont précipités sur les urnes ont vite découvert qu'ils sont sortis la main vide et qu'il poursuivent aujourd'hui un mirage", écrit pour sa part le quotidien Le Maghreb de langue arabe.
"Il n'y a pas de mots assez forts et durs pour stigmatiser l'irresponsabilité de nos gouvernants qui mènent le pays à la ruine dans tous les domaines", s'insurge pour sa part Le Quotidien qui s'inquiète notamment de l'endettement croissant du pays alors que perdure la crise politique.
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