Cette réunion, qui se déroulera à huis clos, a été demandée par trois membres non permanents du Conseil, la Norvège, l'Irlande et l'Estonie, ainsi que par trois membres permanents, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et la France, a-t-on précisé de mêmes sources."C'est une demande européenne" qui a l'appui des Etats-Unis, a indiqué un diplomate.Mardi, le déploiement de troupes soudanaises au Darfour a aidé à un retour au calme après trois jours de heurts interethniques qui ont fait quelque 155 morts et déplacé des dizaines de milliers de personnes.Mais les craintes de nouvelles violences persistent dans cette vaste région de l'ouest du pays meurtrie par des années de conflit.Les violences ont poussé près de 50.000 personnes à fuir des secteurs dans et autour d'un camp de déplacés qui avaient déjà été contraints de quitter leurs foyers en raison de précédents conflits, selon l'ONG Save the Children.Les heurts sont survenus un peu plus de deux semaines après la fin de la mission de paix conjointe de l'ONU et de l'Union africaine (Minuad) au Darfour, décidée par le Conseil de sécurité en dépit de vives divisions internes.Fin 2020, les Occidentaux avaient tenté de repousser cette échéance de fin de mission par la crainte de nouvelles violences mais avaient dû plier devant l'intransigeance de la Russie, de la Chine et des membres africains du Conseil, qui entendaient ainsi soutenir une demande de Khartoum.Selon l'ONU, les autorités soudanaises s'étaient engagées à déployer au Darfour une force de protection de 12.000 membres pour prendre le relais, à partir de janvier, des quelque 8.000 militaires et civils de la Minuad après 13 ans de présence.Après cette opération de Casques bleus, l'ONU restera au Soudan via une mission politique basée à Khartoum, destinée à accompagner la transition au Soudan et dotée d'un simple bureau au Darfour.Un Allemand, le professeur et politologue Volker Perthes, a été nommé récemment pour diriger cette mission politique, appelée Minuats.Le conflit au Darfour avait éclaté en 2003 entre des forces du régime de l'ex-président Omar el-Béchir, destitué en avril 2019 sous la pression de la rue, et des membres de minorités ethniques s'estimant marginalisées.Les violences ont fait quelque 300.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés, essentiellement durant les premières années du conflit, selon l'ONU.
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