Débat Sarkozy-Hollande : les règles du jeu

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C'est le point d'orgue de la campagne électorale. Ce soir mercredi 2 mai, François Hollande et Nicolas Sarkozy vont débattre devant les Français pendant deux heures et demie. Objectif : convaincre les électeurs, rallier les derniers indécis et s'assurer une victoire dimanche�?� Décryptage d'une soirée capitale.Laurence Ferrari et David Pujadas coanimeront le débat, qui devrait être suivi par plus de 20 millions de téléspectateurs. Le face-à-face sera construit autour de quatre thèmes : économie, société, style de gouvernance et politique internationale. Un débat préparé au millimètre�?�Tout a été soigneusement passé en revue et aucun détail laissé au hasard pour ce grand rendez-vous de la course à l'Elysée. Les deux équipes de campagne ont décidé de tout. La table autour de laquelle seront assis les deux hommes mesure 2,50 mètres de long. On sait que chaque candidat aura son climatiseur particulier, et chacun pourra régler la hauteur de son fauteuil. François Hollande apparaîtra sur la moitié gauche de l'écran, tandis que la partie droite sera réservée au président-candidat. Un tirage au sort du CSA a décidé de l'ordre de la prise de parole : c'est le candidat socialiste qui ouvrira le débat, et son adversaire qui aura le dernier mot. Comment seront filmés les candidats ?Le choix des réalisateurs a, lui aussi, été mûrement réfléchi. La règle depuis 1974, c'est que les réactions des candidats, lorsque leur adversaire est en train de s'exprimer, ne doivent pas être filmées en gros plan. En outre, cette année, l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy souhaite qu'il ne soit pas filmé de profil. Ce débat peut-il inverser la tendance ?Il semble que le débat d'entre-deux tours soit rarement décisif. D'après les spécialistes, il ne l'aurait été qu'en 1974, mais uniquement parce que l'écart entre Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand était extrêmement faible (425 000 voix de différence). D'après Jérôme Sainte-Marie, de l'institut CSA, « pour qu'un débat soit décisif, il faut qu'il y ait une domination claire de l'un sur l'autre, un écart faible dans les sondages et que l'opinion soit disponible. » Or, l'avance de François Hollande reste jusqu'ici confortable dans les sondages d'intentions de vote, même si elle tend à diminuer ces derniers jours. Par ailleurs, Nicolas Sarkozy pourrait regretter d'avoir annoncé qu'il allait « exploser » son adversaire : désormais, un match nul sonnera comme une défaite�?� Clémence Mortier.

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