"Il est important de rappeler (...) que nous parlons ici d'une autorité exécutive unifiée temporaire qui sera remplacée par un gouvernement démocratiquement élu de façon permanente, choisi par le peuple libyen le 24 décembre" prochain, a déclaré Stephanie Williams, en conférence de presse.A la mi-novembre à Tunis, l'émissaire onusienne avait arraché auprès des 75 participants libyens au Forum du dialogue politique libyen (FDPL) un accord pour l'organisation d'élections "nationales" le 24 décembre 2021, mais pas sur la désignation d'un exécutif unifié pour assurer la transition jusqu'au scrutin et sortir la Libye d'une grave crise politique qui perdure.Depuis, un Comité consultatif issu du FDPL, composé de 18 membres représentant les différentes régions et les formations du politique du pays, a été créé pour "surmonter l'impasse sur le mécanisme de sélection" de l'exécutif temporaire libyen, a expliqué Stephanie Williams.Ce Comité a entamé mercredi à Genève des discussions, sous l'égide de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul)."Je suis heureuse d'annoncer et je les félicite d'être parvenus à un accord sur une recommandation de mécanisme de sélection", a indiqué l'émissaire de l'ONU.Il s'agit, à ses yeux, du "meilleur compromis possible car cette proposition respecte la dimension régionale et encourage les gens à travailler au-delà des divisions et des régions (...) afin de construire l'unité du pays"."La plénière (du FDPL, ndlr) votera sur ce mécanisme lundi", a-t-elle dit.Le vote se déroulera sur une période de 24 heures, et les résultats devraient être annoncés le 19.Toutefois, un second tour pourrait être organisé deux jours après le premier si la majorité des 63% des personnes ayant participé au vote n'est pas obtenue. Au second tour, le seuil requis pour valider l'accord sera de "50% plus une voix" des participants au vote, a détaillé Mme Williams.La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Deux autorités s'y disputent le pouvoir, sur fond d'implications étrangères: le Gouvernement d'union nationale (GNA) à Tripoli, reconnu par l'ONU, et un pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l'Est.Après l'échec de l'offensive lancée par le maréchal Haftar en avril 2019 pour s'emparer de Tripoli, les deux camps ont conclu un cessez-le-feu permanent en octobre et retrouvé le chemin du dialogue, encouragé par l'ONU.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.