Près de 300.000 personnes consomment de la drogue en Algérie, essentiellement du cannabis et des psychotropes, a-t-on appris mercredi auprès de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), une ONG algérienne.
"L'Algérie compte actuellement entre 250.000 et 300.000 consommateurs réguliers, dont 40 à 50% d'utilisateurs de cannabis et 40% de psychotropes", a déclaré à l'AFP le président de la Forem, Mustapha Khiati.
La Forem n'est pas en mesure de quantifier l'usage des drogues par les consommateurs "occasionnels", a-t-il ajouté.
M. Khiati s'exprimait à l'occasion du lancement mercredi d'une campagne nationale de lutte contre la drogue.
"La consommation de la drogue qui touchait jadis une catégorie déterminée, est devenue aujourd'hui un phénomène affectant toutes les catégories de la société", a-t-il noté.
L'Algérie dispose d'un organisme, l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, chargé d'appliquer le plan directeur de prévention et de lutte contre ces fléaux, impliquant 14 ministères, la police et la gendarmerie.
La Forem a fait appel à des célébrités nationales comme l'ancien commentateur sportif vedette de la télévision algérienne Hafidh Derradji, qui a rejoint en 2008 la chaîne qatarie Al-Jazira Sport, où encore l'ex-championne d'Afrique de Judo Salima Souakri pour mener cette campagne de sensibilisation notamment auprès des jeunes, catégorie la plus touchée.
L'Algérie, pays de transit de drogue destinée à l'Europe et au Moyen-Orient, est devenue ces dernières années consommatrice.
Lors de la dernière réunion ministérielle du G8 sur le trafic de drogue en mai 2011 à Paris, le ministre algérien de l'Interieur Daho Ould Kabia avait fait état de la saisie annuelle en Algérie de 64 tonnes de cannabis.
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