Le virus mortel est réapparu en Guinée en janvier, près de quatre ans et demi après la fin de l'épidémie en Afrique de l'Ouest (2013-2016) qui avait fait plus de 11.300 morts, un bilan sous-évalué selon les autorités médicales, mais sept fois supérieur à celui cumulé de toutes les précédentes épidémies d'Ebola depuis 1976.A Kpaghalaye, un village de la région de Nzérékoré (Sud), où "trois décès groupés" ont récemment alerté les autorités, a expliqué à l'AFP le directeur adjoint de l'Agence sanitaire guinéenne, Bouna Yatassaye, des tests ont démontré qu'un proche des personnes décédées présentant de la fièvre était positif à Ebola.Depuis le 1er avril, les femmes âgées du village, traditionnellement chargées des rites funéraires, refusent de laisser approcher les acteurs mobilisés pour stopper les possibles contagions, isoler et traiter les malades et effectuer les vaccinations, a expliqué mardi à l'AFP le sous-préfet de la région, Rodrigue Kolié.Une des victimes étant une femme, "elles disent que c'est leur affaire", a indiqué M. Kolié. "Nous sommes en train de tout faire pour que le blocus soit levé avant que la situation devienne ingérable", a-t-il ajoutéSelon les coutumes, en se dénudant partiellement, les femmes soulignent la gravité de la situation et empêchent les hommes d'approcher.Au total, 23 cas ont été signalés, principalement dans la région de Nzérékoré, proche du Liberia, de la Sierra Leone et de la Côte d'Ivoire. Seize cas sont confirmés, dont 5 personnes décédées, a précisé le représentant de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Guinée, Georges Ki-Zerbo. Après trois semaines sans nouveau cas, "il y a eu une nouvelle chaîne de transmission, qui est en train d'être investiguée et les équipes de l'OMS et des autres partenaires sont en pourparlers pour que tous les accès soient fournis", a dit à l'AFP M. Ki-Zerbo.
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