Le médecin italien contaminé par Ebola au Sierra Leone est arrivé tôt mardi matin à Rome dans un hôpital spécialisé dans les maladies infectieuses et suit un traitement expérimental, ont annoncé les autorités.
"Le patient est alerte" et dans un état stable, mais il était fiévreux à son arrivée dans le service vers 08H00 du matin, a déclaré à la presse le docteur Emmanuele Nicastri, de l'Institut national Lazzaro Spallanzani à Rome.
Le directeur de cet institut, l'un des deux établissements en Italie équipés pour Ebola, a précisé que le médecin contaminé suivait un traitement expérimental déjà utilisé sur des patients d'Ebola aux Etats-Unis et en Europe.
Premier Italien contaminé par le virus Ebola, le médecin est arrivé à l'aube, après un voyage de 6 heures dans une civière hermétique à bord d'un avion militaire, à la base de Pratica di Mare, à 30 km au sud de Rome.Une ambulance escortée par les forces de l'ordre l'a conduit à l'hôpital.
Agé de 50 ans, le médecin travaillait pour l'ONG italienne Emergency dans un centre pour malades d'Ebola à Lakka, avec 25 autres Italiens -- médecins, infirmières et personnel logistique -- logés ensemble dans trois maisons aux pièces exiguës.
Selon la presse, il était arrivé au Sierra Leone le 18 octobre et devait rentrer chez lui en Sicile vendredi.
Mais le 20 novembre, il a eu un épisode de diarrhée et de vomissements, sans traces de sang, a expliqué le Dr Nicastri.Dimanche, il avait 38,5°C de fièvre, et les analyses ont confirmé qu'il était atteint par le virus.
Son épouse a déclaré à plusieurs médias italiens qu'il avait appelé leurs deux filles au téléphone peu avant d'atterrir pour leur dire "qu'il allait bien, qu'il n'avait pas peur et qu'il était certain de s'en sortir".
"La situation est sous contrôle.Le patient n'aura aucun contact direct, ni avec les médecins, ni avec les infirmières, et encore moins avec la population, il n'y a aucun danger", a assuré la ministre italienne de la Santé, Beatrice Lorenzin dans la presse.
L'actuelle épidémie d'Ebola a fait au moins 5.459 morts, sur 15.351 cas recensés, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le taux de mortalité est évalué à 70%, mais jusqu'à présent, les médecins et infirmières occidentaux soignés en Europe ou aux Etats-Unis dès les premiers symptômes ont tous survécu.
En revanche, au moins 337 membres du personnel médical local ont succombé dans les pays les plus touchés, selon l'OMS.
Un médecin ougandais travaillant pour Emergency à Lakka a été contaminé par Ebola et transféré début octobre dans un état grave en Allemagne.Selon des médias allemands et italiens, il est désormais hors de danger.
Selon un porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), environ 779 millions d'euros ont été collectés pour lutter contre l'épidémie, soit 52% des 1,5 milliards d'appel de fonds.
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