Le troisième et dernier étage, en construction, de cet immeuble situé dans le quartier de Banconi Salemebougou, dans le nord de la capitale malienne, s'est écroulé dimanche vers 04H00 du matin.Les autres étages étaient occupés par une cinquantaine de personnes, selon des témoins.
L'ensemble s'est alors "effondré comme un château de cartes", selon des témoins, et était réduit à un tas de gravats.
Les secouristes ont extrait dimanche des décombres 16 personnes en vie, a précisé lundi un membre de la protection civile, mais 15 sont décédées dans le sinistre, selon un bilan établi dimanche soir par le ministère de la Sécurité et de la protection civile.
Certains habitants ont réussi à sortir à temps de l'immeuble après avoir entendu "un très grand bruit", a raconté Albert Keita, un chauffeur de 18 ans."J'ai eu la chance!J'étais en bas du bâtiment et j'ai pu rapidement me sauver avant qu'il ne s'écroule.Nous étions au moins cinquante locataires", a-t-il confié lundi à l'AFP, en expliquant qu'il s'acquittait d'un loyer mensuel de 20.000 francs CFA (30 euros).
Un élu de la commune 1 de Bamako, où l'immeuble est situé, Moussa Dially, a affirmé devant la presse que le propriétaire s'était "arrangé" pour construire une structure de trois étages en béton sur un "soubassement en banco" (terre crue).
"C'est clair, il n'y a pas de doute, l'immeuble a été construit sans autorisation.Il est évident qu'il y a eu des défaillances", a pour sa part déclaré le gouverneur de Bamako, Baba Hamane Maïga.
"Une enquête a été ouverte au commissariat du 6e arrondissement (de Bamako) contre le propriétaire", a annoncé dimanche le ministère de la Sécurité et de la Protection civile.Celui-ci est "en fuite, mais localisé", a indiqué lundi à l'AFP une source policière.Une "information judiciaire sera ouverte".
Des rescapés ont été hébergés dans une école voisine."Moi, j'ai perdu ma fille de cinq ans.J'habitais à l'étage avec mon mari et quatre autres personnes", a expliqué Aïcha Togo, une mère de famille de 38 ans.
Les effondrements d'immeubles sont courants au Mali, où de nombreux bâtiments sont construits sans autorisation.
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