La police a tiré des gaz lacrymogènes et des coups de semonce vendredi contre des manifestants islamistes près de la place Tahrir au Caire pour les empêcher de pénétrer sur le rond-point emblématique, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les policiers ont tiré à balles réelles en l'air à de nombreuses reprises et envoyé une large volée de gaz sur plusieurs centaines de manifestants qui scandaient "Dieu est grand", a-t-il expliqué.
Les policiers ont ensuite pourchassé les manifestants, essentiellement des Frères musulmans, pour les repousser vers une place plus éloignée.
Dans le même temps, l'armée égyptienne fermé tous les accès à l'emblématique place Tahrir, et la plupart des magasins sont restés fermés dans le centre de la capitale.
Dans plusieurs quartiers du Caire, des milliers de partisans de l'ancien président islamiste Mohamed Morsi, renversé et arrêté par l'armée en juillet, ont entamé de nouvelles manifestations contre l'armée après la prière hebdomadaire.
Dans le quartier de Manial, des centaines d'islamistes scandaient des slogans contre le nouvel homme fort du pays, le général Abdel Fattah al-Sissi, quand des affrontements ont éclaté avec des anti-Morsi, selon un témoin qui a fait état de tirs de chevrotine dans chaque camp.
Un autre témoin a rapporté des affrontements dans le quartier de Choubra, qui ont pris fin avec l'intervention des forces de sécurité.
Dans le quartier de Nasr City, où se trouve la place Rabaa al-Adawiya, haut lieu de la violente répression menée contre les Frères musulmans dont M. Morsi est issu, des milliers de partisans de l'ex-président ont manifesté, selon un journaliste de l'AFP.
Le 14 août, pour mettre fin à des semaines de sit-in des pro-Morsi sur cette place ainsi que sur la place Nahda, dans un autre quartier, l'armée avait donné l'assaut et tout balayé, tuant des centaines de personnes.
Vendredi, les manifestants à Nasr City brandissaient leurs mains avec quatre doigts dressés, un geste devenu le symbole de la répression à Rabaa al-Adawiya, et des portraits de victimes de la répression, en scandant "Vengeance, vengeance", selon le journaliste de l'AFP.
Premier président égyptien élu démocratiquement mais accusé d'avoir cherché à accaparer le pouvoir pour les Frères musulmans, M. Morsi a été destitué le 3 juillet par l'armée à la suite de manifestations massives réclamant son départ.Il est depuis détenu au secret et inculpé de la mort de manifestants.
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