Les manifestants installés depuis vendredi sur la place Tahrir au Caire se déclaraient mercredi déterminés à rester pour réclamer des réformes, malgré un avertissement formulé par le Conseil suprême des forces armées (CSFA) qui dirige le pays.
Les centaines de personnes qui ont passé une nouvelle nuit sous des tentes sont résolues à rester jusqu'à ce que "toutes les demandes soient satisfaites, pas seulement quatre ou cinq d'entre elles", a assuré un des manifestants, Tarek Mehana, 32 ans.
L'armée, au pouvoir depuis le départ du président Hosni Moubarak en février, "a perdu notre confiance, car en six mois il ne s'est rien passé", a affirmé George Ekram, 18 ans.
Mardi, le CSFA a mis en garde dans une allocution télévisée contre "la dérive de certains manifestants par rapport à une approche pacifique, qui porte atteinte aux intérêts de la population et fait obstruction aux institutions de l'Etat".
Un membre de ce conseil militaire, le général Mamdouh Chahine, a prévenu par ailleurs que l'armée "n'utiliserait pas la force contre les manifestants, mais ferait preuve de fermeté face à toute tentative de sabotage".
Ces avertissements n'ont pas empêché plusieurs milliers de personnes de défiler mardi en fin d'après-midi de la place Tahrir jusqu'au siège du gouvernement pour demander le départ du chef du CSFA, le maréchal Hussein Tantaoui.
Mercredi, un vaste complexe administratif qui borde la place Tahrir, la "Mougamma", a pu rouvrir après avoir été bloqué pendant plusieurs jours par les manifestants.
Les militants critiquent la lenteur des réformes depuis la chute du président Moubarak, et réclament une purge de la police ainsi qu'une justice plus ferme et plus rapide à l'égard des anciens dirigeants.
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