Plusieurs centaines de personnes étaient réunies sur la place Tahrir au Caire vendredi en début d'après-midi, au lendemain d'un remaniement ministériel qui n'a pas convaincu les manifestants de mettre fin à l'occupation de la place.
"Nous espérions un gouvernement qui exprimerait nos demandes et les mettrait en oeuvre", a déclaré le cheikh Mazhar Shabeen qui conduit chaque vendredi la traditionnelle prière musulmane sur ce grand carrefour du centre-ville.
"Mais pour une raison que nous ne connaissons pas, ils s'évertuent à nous imposer des membres de l'ancien régime", a-t-il regretté en s'adressant à des manifestants toutefois moins nombreux que les semaines précédentes.
Le religieux a réitéré les demandes des manifestants: plus de justice sociale, une justice plus ferme et rapide pour les responsables du régime du président déchu Hosni Moubarak et la fin de l'utilisation des tribunaux militaires pour juger les civils."Nous ne demandons pas l'impossible", a-t-il conclu.
Jeudi, un nouveau gouvernement de transition a été investi, à la tête duquel Essam Charaf conserve son poste de Premier ministre.Plus de la moitié des portefeuilles ministériels sont attribués à de nouveaux ministres, mais plusieurs personnalités proches du régime Moubarak conservent leur poste, comme le ministre de l'Intérieur Mansour Issaoui.
Dans son premier discours après l'investiture du gouvernement, Essam Charaf a déclaré qu'il exigeait des ministres qu'ils préparent un plan d'action dans le but "d'accomplir les objectifs de la révolution et de préserver ses acquis".
Les militants ont toutefois affiché leur détermination à poursuivre le sit-in en cours depuis deux semaines sur la place Tahrir, épicentre du soulèvement populaire qui a renversé M. Moubarak en début d'année.
"Ce gouvernement n'exprime en aucune façon les aspirations de la révolution", a déclaré Tareq al-Khouli, un membre du Mouvement du 6 avril, un mouvement de jeunes pro-démocratie très actif sur l'internet.
Le gouvernement de M. Charaf est chargé d'assurer la transition politique jusqu'aux élections législatives prévues à l'automne.
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