L'Egypte a annoncé mercredi un remaniement ministériel touchant principalement les portefeuilles économiques avec l'entrée au gouvernement de dix nouveaux ministres, au moment où touristes et investisseurs étrangers boudent un pays à l'économie en lambeaux.
"Dix nouveaux ministres ont prêté serment devant le président" Abdel Fattah al-Sissi, a indiqué la présidence dans un communiqué, sans donner les raisons de ce remaniement.
Neuf ministres ont été remplacés, notamment pour les portefeuilles des Finances, des Investissements, du Travail, du Tourisme et de l'Aviation civile, a-t-elle précisé, faisant état par ailleurs de la création d'un ministère du Secteur public.
Le gouvernement comprend désormais 35 membres, contre 34 auparavant.
Le Premier ministre Chérif Ismaïl, un technocrate qui dispose d'une longue expérience dans les compagnies pétrolières publiques, avait été nommé en septembre, après la démission du précédent cabinet fragilisé par un scandale de corruption.
L'économie égyptienne peine à se relever depuis la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir.En 2015, l'inflation atteignait ainsi les 10,6% tandis que le chômage avoisinait les 17%.
Touristes et investisseurs étrangers ont déserté le pays, alors que les attentats jihadistes se sont multipliés depuis la destitution par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en 2013.
Le plus spectaculaire a été celui perpétré fin octobre contre un avion charter russe dans la péninsule du Sinaï (est), un drame qui a coûté la vie à ses 224 occupants.La branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI) a revendiqué cette attaque.
Avec 6,1 milliards de dollars en 2015, les revenus du tourisme ont chuté de 15% par rapport à l'année précédente, selon des statistiques officielles.Le nombre de visiteurs avait déjà baissé de près de 15 millions en 2010 à 9,3 millions cinq ans plus tard.
Parmi les ministres remplacés mercredi, figurent notamment les ministres des Transports, de l'Eau et de l'Irrigation, des Antiquités et de la Justice.Ce dernier a été démis de ses fonctions à la mi-mars après avoir provoqué un tollé en affirmant qu'il serait prêt à emprisonner même "un prophète".
Les portefeuilles de la Défense, de l'Intérieur et des Affaires étrangères n'ont pas été changés.
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