Le procès de quatre officiers de police égyptiens pour la mort en août de 37 prisonniers islamistes asphyxiés par du gaz lacrymogène dans un fourgon pénitentiaire a été reporté mardi au 12 novembre, selon l'agence officielle Mena.
C'est la première fois que la justice poursuit des policiers depuis le début de la répression sanglante contre les islamistes qui a suivi la destitution par l'armée du président Mohamed Morsi le 3 juillet.
Les quatre policiers, dont le numéro deux du commissariat d'où le convoi de détenus était parti, sont accusés d'homicide.
Les 37 détenus se trouvaient dans un convoi transportant plus de 600 prisonniers islamistes vers la prison d'Abou Zaabal, proche du Caire, le 18 août, au plus fort de la répression contre les pro-Morsi.La police avait évoqué une tentative d'évasion qui avait mal fini, tandis que le camp de M. Morsi dénonçait un "assassinat".
Le ministère de l'Intérieur avait accusé les détenus d'avoir pris un policier en otage à l'intérieur du fourgon, un acte qui, selon le ministère, avait poussé ses collègues à tirer des grenades lacrymogènes.
Ces morts, quatre jours après la dispersion dans un bain de sang de rassemblements de milliers de pro-Morsi au Caire, avaient suscité une vague de condamnations internationales et l'inquiétude des militants des droits de l'Homme.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait réclamé "une enquête complète", tandis que les nouvelles autorités installées par l'armée promettaient des investigations exhaustives.
La violente répression lancée après la destitution du premier président démocratiquement élu d'Egypte a fait plus d'un millier de morts, en majorité des manifestants islamistes.En outre, plus de 2.000 islamistes, dont la quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans, la confrérie de M. Morsi, ont été arrêtés.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.