Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi étudie la possibilité de gracier les trois journalistes d'Al-Jazeera condamnés en juin à de longues peines de prison ferme, a-t-il indiqué jeudi à la chaîne d'informations France 24.
La condamnation en juin à des peines de 7 à 10 de prison de l'Egypto-canadien Mohamed Fadel Fahmy, de l'Australien Peter Greste et de l'�?gyptien Baher Mohamed, qui travaillent pour l'antenne anglophone de la chaîne qatarie, avait provoqué un tollé international.
Ils étaient accusés de diffusion de "fausses nouvelles" et d'avoir soutenu les Frères musulmans, contre lesquels M. Sisi mène une répression féroce depuis son accession à la présidence après avoir évincé en 2013 du pouvoir Mohamed Morsi, une figure de la confrérie qui était devenu en 2012 le premier président démocratiquement élu du pays.
A la question de savoir si une grâce présidentielle des trois reporters était envisageable, le président Sisi a répondu: "c'est à l'étude".
"Si nous déterminons que c'est la mesure appropriée par rapport à la sécurité nationale, alors nous le ferons", a-t-il ajouté.
Cette ouverture intervient au lendemain de la promulgation par le président d'un décret autorisant l'extradition vers leur pays des étrangers condamnés à des peines de prison ou en instance de jugement.
Cette mesure a été prise pour "préserver l'image de l'Egypte sur la scène internationale", selon un communiqué de la présidence.
M. Sisi a plusieurs fois indiqué qu'il aurait préféré que ces journalistes soient extradés plutôt que jugés en Egypte.
Une audience doit avoir lieu le 1er janvier dans le cadre de l'appel interjeté par les trois journalistes.
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